Pourma part, lâinconscient est un animal, une bĂȘte douĂ© dâune intelligence qui lui est propre, ce monde de violence lui va trĂšs bien, tandis que la conscience est un bien trĂšs prĂ©cieux et se sent mal Ă lâaise dans ce monde ci pour pouvoir sâĂ©panouir pleinement, un chemin paraĂźt il dangereux, la bĂȘte est le gardien quâil faut
L'analyse du professeur La psychanalyse freudienne est cĂ©lĂšbre pour avoir construit lâhypothĂšse de lâinconscient, et mis ainsi au jour un systĂšme thĂ©orique limitant le pouvoir que lâindividu conscient prĂ©tend avoir sur ses actions. Souvent dĂ©criĂ©, ce systĂšme thĂ©orique ne se veut pourtant pas un systĂšme absolu, qui passerait implicitement, mais fermement, de lâhypothĂšse Ă la certitude. Tout au contraire, Freud montre que lâinconscient est une hypothĂšse qui permet Ă la fois de mieux analyser lâaction de lâhomme, et de fournir Ă chacun les outils pour sâaffranchir des dĂ©terminismes psychiques qui pĂšsent sur la rĂ©alisation des actes. Une tension caractĂ©rise toutefois le jeu de ces deux atouts de lâanalyse de Freud. Dâune part, comme explication thĂ©orique, lâhypothĂšse de lâinconscient affirme clairement que le moi conscient nâest pas maĂźtre dans sa propre maison, et risque dâĂȘtre le jouet de la tyrannie dâun autre lui-mĂȘme inconscient. Mais dâautre part, la possibilitĂ© de la thĂ©rapie psychologique semble indiquer la possibilitĂ© de ne pas accepter le dĂ©terminisme inconscient, et de sâen libĂ©rer. LâidĂ©e dâinconscient exclut-elle celle de libertĂ© ? InterprĂ©tĂ©e de façon littĂ©rale, cette question semble appeler une rĂ©ponse Ă©vidente si lâidĂ©e dâinconscient a une quelconque rĂ©alitĂ©, elle implique nĂ©cessairement lâexclusion de la libertĂ©, puisque lâhomme est le jouet dâune force occulte quâil ne peut apprĂ©hender consciemment. La question semble toutefois plus complexe, dans la mesure oĂč les deux idĂ©es ne sont pas nĂ©cessairement antithĂ©tiques, si tant est quâelle ne soient pas affirmĂ©es ensemble. Autrement dit, lâidĂ©e dâinconscient pour pousser un homme Ă rĂ©affirmer sa libertĂ© effective. DĂšs lors, le problĂšme qui se pose est celui de savoir dans quelle mesure lâidĂ©e dâinconscient peut ĂȘtre Ă lâorigine dâune prise conscience, et dâune action contre les effets de lâinconscient. Nous chercherons tout dâabord Ă montrer que lâidĂ©e dâinconscient semble par dĂ©finition sâopposer Ă celle de libertĂ©, dans la mesure oĂč le fait de rĂ©aliser la prĂ©sence de lâinconscient en soi impliquerait la nĂ©gation de son pouvoir de libertĂ© I. Ce constat nous engagera toutefois Ă rĂ©flĂ©chir aux possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques qui sâoffre alors Ă celui qui prend conscience de son inconscient. Nous nous attacherons ainsi Ă montrer que la libertĂ© passe par une prise en compte du poids de lâinconscient dans lâaffirmation de la responsabilitĂ© II. ...
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EckhartTolle, de son vrai nom Ulrich Leonard Tolle, nĂ© le 16 fĂ©vrier 1948 Ă LĂŒnen (), est un Ă©crivain et confĂ©rencier canadien d'origine allemande, auteur des best-sellers Le Pouvoir du moment prĂ©sent et Nouvelle Terre.. Tolle raconte quâil s'est senti dĂ©primĂ© toute la premiĂšre partie de sa vie jusquâĂ ce quâil connĂ»t, Ă lâĂąge de 29 ans, une « transformation intĂ©rieure
L'INCONSCIENT N'EST-IL QU'UNE CONSCIENCE OBSCURCIE? constituĂ© de contenus refoulĂ©s des reprĂ©sentations psy chiques sexuelles, agressives -c'est-Ă -dire des pensĂ©es, des images, des souvenirs, des fantasmes sur lesquels se fixent les pulsions qui n'ont pu avoir accĂšs au systĂšme prĂ©cons cient-conscient. Ces contenus inconscients ne peuvent reve nir directement Ă la conscience . Ils font leur retour de maniĂšre dĂ©guisĂ©e dans le rĂȘve ou sous forme de symptĂŽmes. Investis de l'Ă©nergie pulsionnelle, ils... l'inconscient n'est-il qu'une conscience obscurcie ? Freud qualifie de prĂ©conscients les souvenirs et les pensĂ©es, qui sonttemporairement absents de la conscience niais qui peuvent revenir Ă toutmoment Ă la conscience. Et il le fait pour les distinguer des contenus qui sontvĂ©ritablement inconscients. Un peu dans la continuitĂ© de Leibniz, Bergson soutient, dans "MatiĂšre etmĂ©moire", que la conscience n'est pas tout notre psychisme. Elle a surtoutpour rĂŽle de prĂ©sider Ă l'action et d'Ă©clairer un choix ». C'est pourquoi elleprojette... Dissertation inconscient conscient par une sorte de salon, auquel les Ă©lĂ©ments contenus dans lâinconscient tentent dâaccĂ©der. Cependant, lâaccĂšs Ă la conscience serait en quelqu es sortes rĂ©glementĂ© par ce que Freud appelle un gardien », qui inspecte les tendances psychiqu es en provenance de lâinconscient et leur applique la censure c'est-Ă -dire le refus et lâinterdiction de lâaccĂšs Ă la conscience sâil juge inappropriĂ© le passage dâun souvenir par exemple, de lâinconscient vers la conscience. Ainsi, les ten... Conscience, inconscience et inconscient ? Ă©clairer un souvenir. Conscience et inconscient social Mais l'expĂ©rience d'un individu est tout d'abord collective », dit Main. L'acquisition d'une culture est essentielle Ă laprise de conscience de soi. Dire que des liens familiaux et sociaux sont tissĂ©s », indique bien l'Ă©troitesse etl'intimitĂ© des Ă©changes. Devenir soi-mĂȘme » ne peut se comprendre sans ces aspects dĂ©terminants. Et c'est par lalangue que se transmet la culture qui maintient vivant le tissu si chacun es... De l'inconscient au conscience y a-t-il continuitĂ© ou rupture ? - Dans cette optique, il y a donc bien rupture et non continuitĂ© de l'inconscience au conscient, car le conscientest aussi Ă©loignĂ© de l'inconscience que la raison l'est des passions, ou encore l'homme de l'animal. - Cette affirmation n'a cependant de sens que pour autant que l'hypothĂšse du cogito est vraie. Faut-il y accorder tant de crĂ©dit ? La raison n'est jamais que la suivante de cette grande raison que constitue le corps. 2. - Nietzsche ne se privera pas d... L'inconscient n'est-il qu'une conscience obscurcie ? Leibniz dans l'Essai sur l'entendement humain lorsqu'il Ă©voque les petitesperceptions. Il montre ainsi que notre perception consciente est composĂ©ed'une infinitĂ© de petites perceptions. Notre appĂ©tit conscient est composĂ©d'une infinitĂ© de petits appĂ©tits. Qu'est-ce qu'il veut dire quand il dit quenotre perception consciente est composĂ©e d'une infinitĂ© de petitesperceptions, exactement comme la perception du bruit de la mer estcomposĂ©e de la perception de toutes les g... Hauchecorne Naomi Dissertation de philosophie TES3 Peut-on dĂ©sirer l'inconscience ? maniĂšre il se protĂšge du monde extĂ©rieur et explore son inconscience, Ă partir de ce moment lĂ il peut donc commencer Ă dĂ©sirer des choses qui ne relĂšvent pas de la rĂ©alitĂ©, comme des sortes de rĂȘves ». Les enfants, par exemple, sont les ĂȘtres les plus confrontĂ©s Ă ces situations. Puisqu'en effet lorsque nous sommes enfants nous ne rĂ©flĂ©chissons pas aux consĂ©quences de nos paroles et de nos actes, on a donc une conduite jugĂ© inconsciente et irresponsable. Mais malheureusement l'Homme... Peut on concevoir une conscience sans inconscience ? Une conscience suspendue au je pense » 2. La premiĂšre idĂ©e que Descartes dĂ©couvre grĂące Ă sa mĂ©thode est le cogito je pense donc je suis ». Le cogitoest la premiĂšre vĂ©ritĂ© qui rĂ©siste au doute et donc la premiĂšre pierre de l'Ă©difice clair et distinct que Descartes veutconstruire. Toutes les autres idĂ©es claires et distinctes doivent s'y enchaĂźner selon des infĂ©rences elles-mĂȘmesclaires et distinctes. On peut voir dans le projet cartĂ©sien une tentative de concevoir la conscience... La conscience est-elle prĂ©fĂ©rable Ă l'inconscience ? Introduction Il nous faut concevoir en quoi cette question peut poser problĂšme. Car dans notre vie courante, prĂ©fĂ©rer la conscience est uneĂ©vidence ainsi quelqu'un d' inconscient » est dĂ©crit comme irresponsable, manquant Ă un devoir de conscience qui permettrait demener une vie humaine normale. La conscience est donc d'emblĂ©e prĂ©sentĂ©e comme prĂ©fĂ©rable, Ă un tel point que la question d'unchoix de la conscience contre l'inconscience ne se pose mĂȘme pas. Il sera donc nĂ©cessaire d... inconscient Introduction DĂšs le XVII e siĂšcle, Spinoza soulignait le fait que nous ignorons ce que peut le corps », anticipant ainsi lâidĂ©e dâinconscient Personne nâa jusquâĂ prĂ©sent dĂ©terminĂ© ce que peut le Corps, câest-Ă -dire que, jusquâĂ prĂ©sent, lâexpĂ©rience nâa enseignĂ© Ă personne ce que le Corps est en mesure dâaccomplir par les seules lois de la Nature, considĂ©rĂ©e seulement en tant que corporelle, et ce quâil ne peut accomplir sans y ĂȘtre dĂ©terminĂ© par lâEspr... inconscient Introduction DĂšs le XVII e siĂšcle, Spinoza soulignait le fait que nous ignorons ce que peut le corps », anticipant ainsi lâidĂ©e dâinconscient Personne nâa jusquâĂ prĂ©sent dĂ©terminĂ© ce que peut le Corps, câest-Ă -dire que, jusquâĂ prĂ©sent, lâexpĂ©rience nâa enseignĂ© Ă personne ce que le Corps est en mesure dâaccomplir par les seules lois de la Nature, considĂ©rĂ©e seulement en tant que corporelle, et ce quâil ne peut accomplir sans y ĂȘtre dĂ©terminĂ© par lâEspr... La conscience et l'inconscient D'ailleurs, Descartes dans les MĂ©ditations mĂ©taphysiques expose sa thĂ©orie du qui permet de distinguer le vrai du faux, il va douter de tout pour trouver une vĂ©ritĂ© indubitable. Il Ă©tablit alors une rĂšgle "si je ne suis pas assurĂ© que c'est vrai alors je rejette tout ce qui est faux". Il va donc rejeter les connaissances par ouĂŻ-dire tel que les mĂ©dias et les connaissances par expĂ©rience sensible. Le doute mĂ©thodique se base sur trois arguments. Le premier est l'argument d... La conscience doit-elle primer sur l'inconscient ? Pour Kant, cette facultĂ© qui crĂ©e des reprĂ©sentations du monde permet Ă l'homme de s'Ă©lever au-dessus de la nature. Il Ă©crit dans Anthropologie du point de vue pragmatique que ce pouvoir Ă©lĂšve l'homme au-dessus de tous les autres ĂȘtres vivants sur laterre. » DĂšs lors, l'inconscient semble ĂȘtre un danger pour l'homme. Il enlĂšveĂ ce dernier la possibilitĂ© de maĂźtriser ses actions et l'issu de ces derniĂšresdevient problĂ©matique. Freud reconnaissait lui-mĂȘme, dans son ouvrageInt... Lâinconscient permet-il autant que la conscience de dĂ©finir lâhomme ? DĂšs lors, comment peut-on dire Ă la fois que l'inconscient et la conscience dĂ©finissent tout deux l'homme et que la conscience est une dĂ©finition trop descriptive et incomplĂšte de l'homme ? Autrement dit, comment peut-on dire Ă la fois que l'inconscient et la conscience se complĂštent plutĂŽt que de se concurrencer ? L'enjeu serait de dire que les animaux, dĂ©finis comme sans conscience, leur soit attribuĂ© l'inconscience, qui dĂ©finit l'homme a part Ă©gale avec la conscience. Dans un premier temps, n... dissert conscience/responsabilitĂ© Nietzsche pense que l'homme est "l'objet" d'un rĂ©seau souterrain et d'un inconscient d'instincts, de dĂ©sirs, de forces obscures qui le dĂ©terminent Ă engager sa rĂ©flexion dans telle ou telle direction. Si tout ce que je fais Ă un sens, je ne suis pas rééllement libre car la libertĂ© suppose la capacitĂ© Ă ĂȘtre l'auteur de ses actes en connaissance des causes. Selon Hegel, pour ĂȘtre responsable, il faut savoir ce que lâon fait, ce qui signifie que la responsabilitĂ© engage la conscience. Lorsq... Bergson Conscience et Inconscience Henri Bergson en vient d'abord Ă diviser l'inconscience pour mieux la cerner, et ainsi Ă©tablir une approche avec laconscience. En effet, il affirme une distinction, qu'il considĂšre comme trop peu connue, entre une inconscience dĂ»e Ă uneconscience nulle, et une inconscience provenant d'une conscience annulĂ©e. Dans le premier cas, l'inconscience n'estrĂ©vĂ©lĂ©e que parce que l'objet de cette inconscience n'est pas Ă mĂȘme de pouvoir un jour exprimer sa objet est vouĂ© Ă stagner dan... L'inconscient l'affectivitĂ© inconsciente tientessentiellement Ă notre mauvaise foi » car une conscience est toujours transparente Ă elle-mĂȘme ». Lesconduites dites inconscientes» sont donc des ruses » de la - Affirmation de l'existence d'un inconscient psychique&61558; L'inconscient pathologiquePradines l'appelle l'inconscient de dissolution ». Dans l'angoisse nĂ©vrotique angoisse devant un dangerque nous ne connaissons pas ou dans l'angoisse qui caractĂ©rise la phobie, ie l'angoisse as... L'Inconscient Introduction DĂšs le XVII e siĂšcle, Spinoza soulignait le fait que nous ignorons ce que peut le corps », anticipant ainsi lâidĂ©e dâinconscient Personne nâa jusquâĂ prĂ©sent dĂ©terminĂ© ce que peut le Corps, câest-Ă -dire que, jusquâĂ prĂ©sent, lâexpĂ©rience nâa enseignĂ© Ă personne ce que le Corps est en mesure dâaccomplir par les seules lois de la Nature, considĂ©rĂ©e seulement en tant que corporelle, et ce quâil ne peut accomplir sans y ĂȘtre dĂ©terminĂ© par lâEspr... CorrigĂ© de dissertation Le fait que l'homme soit douĂ© de conscience suffit-il Ă le rendre libre? lâhomme qui, en tant que conscience de ses dĂ©terminations, ne coĂŻncide jamais avec elles. Un stylo, par exemple, est dĂ©fini une fois pour toutes, un animal ne choisit pas sa nature et sa façon de vivre et ne peut en changer mĂȘme domestiquĂ©, un loup se comporte toujours en loup, en carnivore social soumis au dominant de la meute ; sâil obĂ©it Ă son maĂźtre, câest quâil lâidentifie au dominant. Du fait que lâhomme est pour soi, conscient de ses Ă©tats menta... Parler d'une conscience inconsciente n'invalide-t-il pas dramatiquement notre rapport Ă la libertĂ© donc Ă la responsabilitĂ© ? conscience de soi dĂ©finit un certain degrĂ© de libertĂ© on peut effectivement craindre que l'idĂ©e d'un inconscientdĂ©finisse un nouveau Or comme Freud le prĂ©cise dans le Moi et le ça , Ă l'opposition entre le conscient et l'inconscient il faut substituer celle entre le moi cohĂ©rent et les dĂ©tachĂ©s du moi. Il ne faut donc pas opposer de maniĂšre naĂŻve laconscience et l'inconscient au risque sinon de mĂ©connaĂźtre l'essence mĂȘme de l'inconscient c'est-Ă -dire la lucidi... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, est-ce Ă©largir notre conscience ? Introduction La dĂ©couverte de l'inconscient constitue-t-elle une dĂ©faite pour la conscience ? Les actes manquĂ©s, les rĂȘves, laconscience les constate mais se montre incapable de les expliquer comment ai-je pu dire le contraire de ce que jevoulais dire ? La conscience dĂ©couvre en mĂȘme temps ses limites et le fait qu'elle n'est pas transparente Ă elle-mĂȘme, qu'elle est incapable d'expliquer certains Ă©vĂ©nements qui surviennent en elle. La dĂ©couverte de l'inconscientconstitue-t-elle une humilia... L'inconscient n'est-il qu'un moindre degrĂ© de conscience ? Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dansl'Ăąme qui y rĂ©ponde, Ă cause de l'harmonie de l'Ăąme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'Ăąme et dans lecorps, destituĂ©es des attraits de la nouveautĂ©, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notremĂ©moire, attachĂ©es Ă des objets plus occupants. Car toute attention demande de la mĂ©moire, et souvent quandnous ne sommes plus admonestĂ©s pour ainsi dire et ave... Ătre inconscient, est-ce ne pas ĂȘtre sois mĂȘme ? Si Ătre inconscient revient Ă ne pas ĂȘtre nous mĂȘme ? automate, il n'a ni conscience ni mĂ©moire, il agirait tous les matins de la mĂȘme façon mĂȘme si il se tape tous les matins contre le meuble posĂ© Ă cotĂ©. Toutes ces rĂ©actions seront des rĂ©flexes et des non-actions rĂ©alisĂ©es grĂące Ă son prĂ©-conscience. Or, ĂȘtre un automate n'a aucune singularitĂ©. Donc ĂȘtre inconscient se rĂ©sumerait Ă dire que nous sommes des corps matĂ©riels, et dĂ©terminĂ© c'est-Ă -dire n'ayant aucune libertĂ© puisque la libertĂ© s'obtient grĂące Ă la conscience et la mĂ©moire.... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient est-ce rĂ©trĂ©cir ou Ă©largir notre conscience ? qui est souvent la trace d'un choc vĂ©cu durant l'enfance. En ce sens je suis un ĂȘtre passif et agi, qui n'a ni lecontrĂŽle de lui-mĂȘme, ni de son passĂ©, un ĂȘtre scindĂ©. Le but de la cure est de faire en sorte que je prenneconscience de ce conflit, que je reprenne la maĂźtrise de mon histoire. Au lieu de subir ce que je ne connais pas, jechoisirai en toute conscience. Au lieu de la politique de l'autruche » de l'inconscient, il y aura le choix d'un sujet maĂźtre de notre... Peut on dire des rapports conscience/inconscient qu'ils s'organisent dans un double je ou dans un jeu du double ? donc preuve de mauvaise foi. Un double 2. Pour Sartre, l'identitĂ© est en devenir, elle se construit par les choix et les actes d'une conscience. Imaginer que laconscience est en rapport avec un inconscient c'est dĂ©doubler la conscience. La conscience se rĂ©vĂšle dans l'autorĂ©flexion, dans le je pense » ĂȘtre conscient c'est ĂȘtre capable de s'attribuer ses pensĂ©es, la conscience estl'expĂ©rience de soi. En revanche, il n'y a pas d'expĂ©rience de l'inconscient. S'attribuer un inconscient c'est don... Y a-t-il une diffĂ©rence entre l'inconscient et l'inconscience ? La conscience peut ĂȘtre dĂ©finie comme prĂ©sence » au monde qui nous entoure et Ă nous-mĂȘmes c'est laconscience de soi » je suis prĂ©sent, conscient, cela veut dire que je perçois, j'aperçois, je rĂ©agis Ă ce qui sepasse autour de moi et en moi ; je suis actif. A l'inverse, les termes d' inconscient » et d' inconscience »semblent dĂ©signer, comme l'indique le prĂ©fixe nĂ©gatif in-, la nĂ©gation de la conscience, c'est-Ă -dire l'abolitionprovisoire ou dĂ©finitive ou la perte de cette prĂ©sence... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, est-ce Ă©largir notre conscience ? -Spinoza va plus loin reconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, c'estpermettre d'Ă©largir notre conscience, en la sortant des illusions du sentimentpour atteindre un savoir rationnel. Ce savoir ne peut ĂȘtre que celui descauses qui nous dĂ©terminent, demeurant le plus souvent ces causes Ă l'examen de notre entendement, c'est les fairequitter le registre inconscient pour les intĂ©grer Ă notre conscience, sanssupprimer leur action de dĂ©termination.... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, est-ce Ă©largir notre conscience ? II ... mais elle donne sens Ă ce qui ne semblait pas en avoir ... Al L'hypothĂšse de l'inconscient, un gain de sens » ... Freud 1/ Une fois admis que la conscience n'a pas le monopole du sens, les conduites qui semblaient inintelligibles deviennent comprĂ©hensibles. 2/Toute conduite peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e, et devenir l'occasion d'une meilleure connaissance de soi. âą Le projet de se connaĂźtre soi-mĂȘme » signifie dĂ©jĂ que la conscien... La duplicitĂ© de la conscience rend-elle inutile l'hypothĂšse de l' inconscient ? La conscience signifie pour un sujet Ă la fois la perception de soi mĂȘme et du monde qui l'entoure. Le psychismec'est Ă dire l'ensemble de tendances, d'impressions, de sentiments qui composent le moi n'est pas entiĂšrementrĂ©flĂ©chi par la conscience. On peut faire l'hypothĂšse d'un inconscient, c'est Ă dire d'une vie psychique inconscientequi a une part importante dans la vie du sujet. L'hypothĂšse de l'inconscient permet d'expliquer des actes que lesujet semble faire contre sa volontĂ©. Mais ces m... ***** - L'Inconscient cours complet de philosophie - ***** Lâinconscient Autres notions du programme concernĂ©es la conscience, le sujet, le dĂ©sir le langage, la vĂ©ritĂ©, la raison et le rĂ©el la connaissance, la nature la culture, l'histoire, la libertĂ© et la morale la responsabilitĂ© et le devoir, la religion... Explication intĂ©grale dâun texte de Freud et cours approfondi » sur lâinconscient et la psychanalyse Le psychique en toi ne coĂŻncide pas avec ce dont tu es conscient ; ce sont deux choses diffĂ©rentes, que quelque chose se pass... Conscience, inconscience, INCONSCIENT La conscience est elle une forme d'illusion ? Nietzsche illustre ce propos en disant que la conscience est une illusion, qu'elle ne peut rien car elle n'est qu'illusionde la connaissance et il parle de ce propos en disant que c'est une blessure narcissique pour l'homme. En effet, ilexplique que la conscience est une succession de pensĂ©es qui donne Ă croire que chacune est la consĂ©quence del'autre, mais nous ne voyions pas la lutte qui se livre sous cette surface ». Effectivement, la conscience reprĂ©sentela partie Ă©mergĂ©e de l'iceberg don... Commentaire "Qu'est qu'un inconscient?" Alain, Vigiles de l'Esprit Dans une premiĂšre partie, nous verrons comment l'absence de questionnement fait d'un homme un inconscient. En effet, de la premiĂšre phrase aux propositions affirmatives entre guillemets, âje sais ce que je sais ; je sais ce que je dĂ©sire ; ce sait ce que je veuxâ, Alain dĂ©finit ce qu'est un inconscient. Cette dĂ©finition est introduite d'emblĂ©e Ă l'aide d'une interrogation dont dĂ©roule l'explication. Pour ce dernier, le rejet du doute est caractĂ©ristique de l'inconscient celui-ci âne se pose p... L'inconscient permet-il autant que la conscience de dĂ©finir l'homme ? Freud va ĂȘtre amenĂ© Ă concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'onadmet l'hypothĂšse de l'inconscient. Il y aurait en nous un rĂ©servoir » de forces et de dĂ©sirs ou pulsions dontnous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous.. Pour le dire brutalement, en ce sens, l'homme n'agiraitpas ne choisirait pas ses actes en toute connaissance de cause, dans la clartĂ©, mais serait agi c'est-Ă -diresubirait, malgrĂ© lui, des forces le contraig... Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? conscience n'est pourtant pas limitĂ© Ă cela, on pense du passĂ© comme du prĂ©sent, on pense Ă l'avenir. Mais lĂ onparle de la conscience dans le moment prĂ©sent, quand je dis je suis là » cela est vrai au moment oĂč je le dis. Laconscience est immĂ©diate. J'ai dis que la conscience Ă©tait limitĂ©e puisqu'il existe un inconscient qui influe la conscience est une pensĂ©e infini, on pense maintenant ce que l'on veut. Elle n'est donc pas montre dans la deuxiĂšme mĂ©ditati... L'inconscient permet-il, autant que la conscience, de dĂ©finir l'homme ? L'hypothĂšse Freud ienne de l'inconscient revient Ă dire que bon nombre d'actes normaux » oubli, actes manquĂ©s, rĂȘves, mais aussi maladifs », pathologiques nĂ©vroses, psychoses, obsessions s'expliquent en gros selon le mĂȘme schĂ©ma. L'individu subirait un conflit psychique dans son Ăąme, conflit parfoisextrĂȘmement violent entre les normes conscientes morales, esthĂ©tiques, sociales et des dĂ©sirs quibousculent et nĂ©gligent ces rĂšgles. Ce second groupe de dĂ©sirs, le... Conscience inconscient RĂ©lation ext Ă©rieur au travers des sens on agit a avoir des perceptions donc dâenregistrer des choses du monde ext Ă©rieur, mis en relation avec le corps. Conscience spontan Ă©e ĂȘtre attentif, Ă©veill Ă© Conscience r Ă©flĂ©chie se penser et se voir Ă soi m ĂȘme. Lâacte de doublement, jusquâ Ă introspection spectro » Ă regarder ; intro » Ă Ă lâint Ă©rieur, est sp Ă©cifique Ă lâhomme les autres ĂȘtres vivants ne peuvent pas. Certains animaux peuvent se reconna Ăźtre dans... La conscience et l'inconscience Conscience et inconscient -> Le moment de la reconnaissance, de lâidentification lâĂ©cart permis par la conscience est condition de lâidentification. Câest une spĂ©cificitĂ© humaine 3. La conscience rĂ©flĂ©chie, source de la dignitĂ© humaine commentaire du texte de Kant. ProblĂ©matique en quoi la conscience de soi est-elle une facultĂ© spĂ©cifiquement humaine ? ThĂšse La facultĂ© humaine de penser est une activitĂ© qui assure lâun... L'Inconscient et la Conscience. La RĂ©alitĂ© » Dans L'interprĂ©tation du rĂȘve. 1900 inconsciente qui tente de se faire comprendre ou traduire par le prĂ©conscient, pour p Ă©nĂ©trer dans la conscience Concepts dans le sousÂchapitre. Mode de repr Ă©sentation topique dans laquelle la distinction se fait entre Inconscient, Pr Ă©conscient et Conscient. Mode de repr Ă©sentation dynamique lâinconscient en tant quâil exerce une action permanente, exigeant une force contraire. On rencontre une r Ă©sistance pour acc Ă©der Ă lâinconsci... De l'inconscience au conscient y a t il continuitĂ© ou rupture ? je » est la condition du prĂ©dicat pense ». Ăa pense mais que ce ça » soit prĂ©cisĂ©ment lefameux vieux je », c'est, pour parler avec modĂ©ration, simplement une supposition, uneaffirmation, surtout pas une certitude immĂ©diate » » Par-delĂ bien et mal §17. - Descartes est ainsi victime du langage, par lequel il a l'illusion qu'un lien direct existe entre le sujet je » et le prĂ©dicat pense ». En rĂ©alitĂ© Descartes accorde une confiance trop grande Ă saconscience en... La conscience et l'inconscience Conscience et inconscience &10132; Le doute mĂ©thodique et le je suis » comme seule vĂ©ritĂ© indubitable. Descartes optimisme rationaliste, doute cartĂ©sien, mĂ©thodique, volontaire, voie pour rĂ©ussir Ă dĂ©busquer la rĂ©alitĂ©. Doute radical. Descartes s'attaque aux fondements des opinions. Illusions d'optique, fragilitĂ© des sens. Doute de la rĂ©alitĂ© avec l'expĂ©rience du rĂȘve. Doute sur le monde, tout n'est que songe, fiction. Descartes s'intĂ©resse aux sciences physiques, sont-elles absolument certaines ? Descartes convoque... L'inconscient peut il servir d'alibi a la conscience š De soigner un certain nombre de maladies, qui ne peuvent s'expliquer que par le conflit psychique qui agite lepatient. Adopter l'hypothĂšse de l'inconscient permet de comprendre et de guĂ©rir, c'est un gain de sens et de pouvoir. Le butde la psychanalyse est alors de faire en sorte que l'individu, au lieu de subir les forces qu'il ignore et ne contrĂŽle pas, puisse recouvrer sa libertĂ©. En effet, la psychanalyse dĂ©couvre que Je est un autre » pour reprendre Rimbaud . Il y a en moi un... l'inconscience n'est-elle qu'un moindre degrĂ© de conscience ? Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dansl'Ăąme qui y rĂ©ponde, Ă cause de l'harmonie de l'Ăąme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'Ăąme et dans lecorps, destituĂ©es des attraits de la nouveautĂ©, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notremĂ©moire, attachĂ©es Ă des objets plus occupants. Car toute attention demande de la mĂ©moire, et souvent quandnous ne sommes plus admonestĂ©s pour ainsi dire et ave... Conscience et inconscient s'opposent-ils ? Parce qu'alors je dĂ©sirais vaquer seulement Ă la recherche de la vĂ©ritĂ©, je pensais qu'il fallait [âŠ] que je rejetassecomme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait pointaprĂšs cela quelque chose [âŠ] qui fut entiĂšrement indubitable. » Le doute de Descartes est provisoire et a pour but de trouver une certitude entiĂšre & irrĂ©cusable. Or il est sĂ»r que les sens nous trompent parfois. Les illusions d'optique en tĂ©moignent assez. Je d... Sommes-nous gouvernĂ©s par notre inconscient ? Ici, l'exemple est simple dans la mesure oĂč le prĂ©sident a sans doute parfaitement conscience qu'il ne veutpas ĂȘtre lĂ . Mais dans bon nombre de cas, quand ma langue fourche, je ne sais pas pourquoi, c'est-Ă -dire quej'ignore moi-mĂȘme ce qui me pousse Ă dire tel mot plutĂŽt qu'un autre. Or pour Freud le cas est exactement identique et s'interprĂšte de mĂȘme, comme le conflit entre deux dĂ©sirs dont l'un est gĂȘnant et peut ĂȘtre ignorĂ©par le sujet. Il n'y a pas d'actes innocents ou anodins. Tous sont... Dans quelle mesure y a-t-il une rĂ©alitĂ© de la conscience ? soupçon gĂ©nĂ©ralisĂ©, cherche la vĂ©ritĂ©, quelque chose dont on ne puisse en aucun cas douter, qui rĂ©siste Ă l'examenle plus impitoyable. Cherchant quelque chose d'âabsolument certain, il va commencer par rejeter comme faux tout cequi peut paraĂźtre douteux. Parce qu'alors je dĂ©sirais vaquer seulement Ă la recherche de la vĂ©ritĂ©, je pensais qu'il fallait [âŠ] que je rejetassecomme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait pointaprĂšs cela q... Faut-il refuser l'inconscient ? Introduction. Concernant l'inconscient, et en rĂ©ponse Ă des objections, Freud 1 considĂšre que l'hypothĂšse de l'inconscient est nĂ©cessaire. Il en donne les raisons actes manquĂ©s, rĂȘves, symptĂŽmes psychiques. 2 ConsidĂšre que l'hypothĂšse de l'inconscient est lĂ©gitime parce qu'il est possible de fonder sur elle une pratiqueefficace. Le texte de Freud est une rĂ©ponse Ă des critiques nombreuses opposĂ©es Ă la notion de psychique inconscient », plus simplement d'inconscient... Suis-je l'esclave de mon inconscient ? le remarque Descartes Discours de la mĂ©thode et MĂ©ditations mĂ©taphysiques tout le reste peut ĂȘtre saisi. Sans clartĂ© dans le moi, tout reste obscur. â DĂšs lors, il est impossible que l'inconscient intervienne d'une quelconque maniĂšre dans la subjectivitĂ©, elle mĂȘme absolument libre, comme mouvement de pose de soi-mĂȘme par soi-mĂȘme. Elle est le contraire de laservitude, qui supposerait que le je » sois posĂ© par un autre que lui, ce qui est contradictoire avec le conceptde su...
linconscient n'est-il qu'une conscience obscurcie ? Obtenir ce document Extrait du document « Les variations d'intensité de la conscience. La conscience, en tant que phénomÚne, présente, comme le souligne Freud, « une large échelle de gradations dans l'intensité ou la clarté ».
Nouvelle-CalĂ©donie âą Novembre 2017 dissertation âą SĂ©rie ES L'existence d'un inconscient fait-elle obstacle Ă la connaissance de soi ? Les clĂ©s du sujet DĂ©finir les termes du sujet L'existence d'un inconscient L'inconscient dĂ©signe des pulsions dont la logique Ă©chappe Ă celle de la conscience. Une pulsion est porteuse de reprĂ©sentations, ce n'est pas un instinct. Elle cherche Ă se satisfaire dans les plus brefs dĂ©lais et entre parfois en conflit avec les exigences de la rĂ©alitĂ©. Freud dĂ©signe l'inconscient comme Ă©tant le processus primaire Ă l'Ćuvre dans chaque ĂȘtre humain. Fait-elle obstacle Un obstacle est ce qui rend difficile, voire impossible, l'accĂšs Ă une chose ou son obtention. Notons cependant qu'il n'a pas toujours la mĂȘme importance. Un rocher tombĂ© sur la route empĂȘche la voiture de passer mais il peut, moyennant des efforts, ĂȘtre dĂ©placĂ©. Un obstacle peut ĂȘtre franchissable ou infranchissable. Ă la connaissance de soi La connaissance de soi est une dĂ©marche par laquelle un sujet fait rĂ©flexion sur ce qu'il est. Elle implique l'activitĂ© de la conscience. Il faut pouvoir former des reprĂ©sentations de soi pour porter un jugement sur ce que l'on est et pour dĂ©finir nos qualitĂ©s. Par la conscience, nous apparaissons Ă nous-mĂȘmes et nous pouvons nous observer. DĂ©gager la problĂ©matique et construire un plan La problĂ©matique La problĂ©matique vient du fait que conscience et inconscient sont dans une relation d'opposition. Mais quelle est la nature de cette opposition ? Conscience et inconscient sont-ils relatifs ou sont-ils contraires ? La contrariĂ©tĂ© signifie que les deux termes se repoussent et s'excluent. Dans ce cas, l'inconscient est un obstacle, un barrage infranchissable. Si conscience et inconscient sont relatifs, les choses sont diffĂ©rentes. L'inconscient rĂ©siste alors Ă la conscience selon des modalitĂ©s qui sont Ă Ă©clairer mais il est aussi avec elle dans une relation de complĂ©mentaritĂ©. Dans ce cas, la notion d'obstacle change de sens. Elle devient une invitation Ă approfondir la relation pour pouvoir mieux se connaĂźtre. Le plan Dans un premier temps, nous Ă©claircirons le sens des termes afin d'Ă©viter notamment la confusion entre l'inconscient et l'inconscience. La deuxiĂšme partie sera consacrĂ©e Ă l'Ă©tude de la relation. Enfin, nous radicaliserons l'idĂ©e de contrariĂ©tĂ© jusqu'au point oĂč il apparaĂźtra qu'il s'agit en rĂ©alitĂ© d'une relation de complĂ©mentaritĂ©. Ăviter les erreurs La confusion de l'inconscient et de l'inconscience est frĂ©quente et dommageable. Elle conduit Ă ne pas comprendre comment l'inconscient rĂ©siste Ă la conscience en se dĂ©veloppant selon une logique qui lui est propre. CorrigĂ© Introduction L'existence de l'inconscient est attestĂ©e par la prĂ©sence de phĂ©nomĂšnes dont l'origine Ă©chappe Ă la conscience. Les rĂȘves, les actes manquĂ©s, les phobies sont autant de manifestations de processus dont nous constatons les effets sans en connaĂźtre les causes. Chacun se dĂ©couvre obscur Ă lui-mĂȘme » selon le mot d'Alain. Doit-on pour autant estimer que la prĂ©sence de l'inconscient fasse obstacle Ă la connaissance de soi ? Un obstacle est l'indice d'une difficultĂ© mais celle-ci peut avoir des effets bĂ©nĂ©fiques en nous alertant. Face Ă une conscience naĂŻve, les perturbations engendrĂ©es par l'activitĂ© de l'inconscient pourraient ĂȘtre salutaires pour la connaissance de soi. Il faut donc dĂ©terminer le statut de l'inconscient par rapport au dĂ©sir de se connaĂźtre. 1. Origine du problĂšme A. Conditions de la connaissance de soi La connaissance de soi n'est possible qu'Ă un ĂȘtre dotĂ© de conscience. La conscience est un acte de l'esprit par lequel il est possible de considĂ©rer ce que l'on est. Elle permet d'avoir des reprĂ©sentations de soi. Il est donc logique de l'opposer Ă l'instinct qui est une dĂ©termination naturelle interdisant cette prise de distance. Mais ĂȘtre conscient ne suffit pas pour se connaĂźtre. Il faut encore possĂ©der la capacitĂ© de former des idĂ©es claires et distinctes. Des sensations ou des sentiments sont des formes de connaissance encore trop subjectives. Une idĂ©e est d'ordre intellectuel, c'est une crĂ©ation de la raison, elle prĂ©tend Ă l'objectivitĂ© car elle est le rĂ©sultat d'un effort d'analyse comme l'introspection. La volontĂ© est aussi nĂ©cessaire. Conscience, raison et volontĂ© sont donc les propriĂ©tĂ©s requises pour espĂ©rer savoir qui l'on est. B. L'idĂ©e de l'inconscient Il est important de ne pas confondre l'inconscient et l'inconscience. Celle-ci dĂ©signe un Ă©tat passager et s'explique par des raisons physiologiques ou psychologiques. Par exemple, on dira de quelqu'un qui dort qu'il est inconscient. De mĂȘme, une personne trĂšs Ă©nervĂ©e n'aura pas conscience de ce qu'elle dit. Mais l'inconscient renvoie Ă une autre rĂ©alitĂ©. Il s'agit d'abord de reprĂ©sentations qui ne parviennent pas Ă la conscience. Leibniz parle ainsi de petites perceptions » qui s'agitent en permanence dans notre esprit. Leur nombre, leur petitesse et le fait qu'elles soient unies les unes aux autres empĂȘchent de les concevoir distinctement mĂȘme si leur existence est certaine. Leibniz illustre sa thĂšse par une comparaison. Nous entendons le bruit d'une vague sans pouvoir distinguer les milliards de petits bruits qui le composent. Or s'ils n'existaient pas, nous n'entendrions rien. Ainsi, il faut reconnaĂźtre la prĂ©sence continue de l'inconscient. C'est une dimension de l'esprit. [Transition] Nous avons dĂ©fini les termes. En quoi rĂ©side le problĂšme ? 2. Les raisons d'un problĂšme A. Le fond obscur de l'esprit La pensĂ©e leibnizienne apporte un Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse. En plus de leur nombre, les petites perceptions se caractĂ©risent par leur caractĂšre confus et obscur. La confusion vient de leur union. Elles sont fondues les unes dans les autres et nous ne nous apercevons de leur existence que lorsque leur union est suffisamment forte pour retenir notre attention. Ainsi, ce que nous distinguons est composĂ© de parties que nous ne pouvons pas considĂ©rer sĂ©parĂ©ment. Leibniz dit souvent que le fond de notre esprit est obscur et que la lumiĂšre de notre raison ne peut parvenir Ă l'Ă©clairer dans sa totalitĂ©. La connaissance de soi est donc nĂ©cessairement partielle. Nous nous dĂ©couvrons au fur et Ă mesure de nos expĂ©riences mais il nous est impossible de nous saisir complĂštement, c'est-Ă -dire de former une idĂ©e claire et distincte de nous-mĂȘmes. B. Le narcissisme Les difficultĂ©s ne s'arrĂȘtent pas en ce point. La connaissance de soi peut Ă©galement ĂȘtre faussĂ©e. Elle n'est pas seulement partielle mais partiale. Malebranche dĂ©finit la conscience comme le sentiment de soi. Or un sentiment est subjectif. Il est trĂšs difficile de bien se juger car nous sommes juge et partie. Notre relation Ă nous-mĂȘmes est marquĂ©e par l'amour-propre, qui nous pousse Ă dĂ©former les reprĂ©sentations qui nous dĂ©rangent afin de conserver une image satisfaisante de soi. Freud reprend cette idĂ©e en soulignant que le narcissisme est une des composantes essentielles de l'ĂȘtre humain. Nous nous flattons sans mĂȘme nous en apercevoir car il est essentiel de conserver l'estime de soi. Nous pouvons donc parler de ruses du dĂ©sir dont la conscience est souvent la dupe. Croire qu'il suffit d'ĂȘtre conscient de soi pour se connaĂźtre semble ĂȘtre d'une grande naĂŻvetĂ©. Nous croyons que nos certitudes sont fondĂ©es car elles sont immĂ©diates. Or ce qui nous semble Ă©vident est en rĂ©alitĂ© le rĂ©sultat d'un processus dont nous n'apercevons qu'une partie. [Transition] La portĂ©e de ces critiques peut encore ĂȘtre radicalisĂ©e. Ce sera le moyen de trouver la rĂ©ponse la plus rĂ©flĂ©chie. 3. Se connaĂźtre est possible A. L'inconscient freudien Freud entend par l'inconscient l'ensemble des pulsions dont l'existence est indĂ©pendante de la conscience et de la volontĂ©. Freud parle du ça » pour indiquer qu'il y a en nous, Ă chaque instant, des processus sur lesquels nos facultĂ©s conscientes n'ont pas de prise directe. La vie sexuelle est pour lui une manifestation privilĂ©giĂ©e de la prĂ©sence en chacun d'une dimension naturelle qui a un impact sur notre vie tout entiĂšre. Les convictions de Freud sont nĂ©es de ses efforts pour soulager des patients hystĂ©riques. Ceux-ci souffraient de symptĂŽmes, comme des contractions, sans que leur corps ait Ă©tĂ© abĂźmĂ© par un accident. Freud en conclut que la cause des troubles Ă©tait d'origine mentale. Le mot psychique » dĂ©signe l'union du corporel et du spirituel. Le point important est que le sujet malade prĂ©tend ne pas savoir pourquoi il souffre. La cause de ses troubles lui est inconnue et il faut mettre en place une cure fondĂ©e sur la parole pour que le patient parvienne Ă cette connaissance. Freud soutient donc que la connaissance de soi est d'abord bloquĂ©e par un acte de refoulement expressif d'un conflit entre la conscience et l'inconscient. Le complexe d'Ćdipe en est l'occasion privilĂ©giĂ©e. Freud soutient qu'Ă la racine de la vie psychique existe un conflit qu'il nous a fallu rĂ©gler faute d'en souffrir Ă l'Ăąge adulte. L'enfant se structurerait en acceptant sa place au lieu de vouloir occuper celle du parent de mĂȘme sexe. Un Ćdipe » mal rĂ©glĂ© produirait des nĂ©vroses ou des angoisses de culpabilitĂ©. B. Une discipline de la rĂ©flexion La psychanalyse critique d'emblĂ©e les prĂ©tentions de la conscience Ă donner une vĂ©ritable connaissance de soi. Freud critique le narcissisme inhĂ©rent Ă chacun et soutient de façon provocante que le moi n'est pas maĂźtre dans sa propre maison ». Il apparaĂźt tiraillĂ© entre les exigences des pulsions du ça et les interdits de la conscience morale que Freud nomme le surmoi. Est-ce Ă dire que la connaissance de soi n'a pas de sens car l'inconscient y fait irrĂ©mĂ©diablement obstacle ? La chose est plus complexe. Freud invite chacun Ă rentrer en soi et Ă chercher Ă se connaĂźtre. La reconnaissance de l'inconscient est le premier pas vers l'acquisition d'un savoir authentique. C'est en ce sens que RicĆur parle de la psychanalyse comme d'une discipline de la rĂ©flexion ». Se connaĂźtre exige un travail sur soi par lequel nous essayons de nous dĂ©livrer des illusions premiĂšres dues au narcissisme. Des rĂ©sistances sont Ă vaincre mais la tĂąche a du sens et le psychanalyste aide le patient Ă nommer et Ă surmonter les causes de sa souffrance. L'intĂ©rĂȘt portĂ© Ă l'inconscient n'est donc pas une façon d'abandonner l'analyse mais au contraire de l'Ă©tendre. Conclusion L'affirmation rĂ©solue de l'existence d'un inconscient psychique donne Ă ce dernier un statut paradoxal. Il est ce qui fait obstacle Ă une connaissance de soi complĂšte mais il est aussi ce qui permet d'Ă©tendre cette connaissance, de la rendre plus prĂ©cise et plus complĂšte. Freud rĂ©sume ce point dans une phrase Ă©nigmatique LĂ oĂč c'Ă©tait je dois advenir. » La conscience de soi s'affine en prenant en compte la puissance de son opposĂ©, l'inconscient.
Ladjectif « inconscient » peut aussi désigner celui qui a perdu conscience comme le blessé qui s'est évanoui ou encore celui qui manque de conscience comme le fou dangereux. L'inconscient s'entend alors négativement comme un manque, c'est une absence de conscience. Pris comme substantif, l'inconscient désigne une réalité psychique.
PubliĂ©e dans Science, une Ă©tude expĂ©rimentale amĂ©ricaine suggĂšre que si, au dĂ©but dâune relation, notre esprit peut se convaincre de la soliditĂ© future du couple ainsi formĂ©, notre subconscient, lui, flaireâ lâissue rĂ©elle des choses - quelle quâelle soit - dĂšs le dĂ©but. Sommes-nous en mesure de dĂ©terminer Ă lâavance le devenir de notre couple lorsque nous faisons la connaissance de notre future partenaire ? Oui, mais notre inconscient est, Ă cet Ă©gard, beaucoup plus fiable que notre esprit conscient ! Ce dernier peut en effet sâautosuggestionner sans mĂȘme que nous nous en rendions compte, rĂ©pondent des chercheurs de lâUniversitĂ© d'Ă©tat de Floride. Pour donner cette rĂ©ponse, ces psychologues ont effectuĂ© des tests en la matiĂšre sur 135 couples de jeunes mariĂ©s. Chaque membre du couple devait, dâune part, rĂ©pondre Ă un questionnaire censĂ© Ă©valuer ses affinitĂ©s rĂ©elles avec son partenaire. Dâautre part, ils devaient se livrer, sur un ordinateur, Ă un exercice faisant appel aux rĂ©flexes rĂ©pĂ©titivement, une photo du conjoint Ă©tait montrĂ©e une courte fraction de seconde, immĂ©diatement suivie dâun mot - comme "gĂ©nial" ou "affreux", par exemple - quâil fallait spontanĂ©ment qualifier de "positif" ou de "nĂ©gatif".La pertinence des rĂ©ponses - les rĂ©ponses rĂ©flĂ©chies faites au questionnaire tout comme les rĂ©ponses instinctives donnĂ©es lors du test informatisĂ© - a ensuite Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e a posteriori. Comment ? Tout simplement en examinant, tous les 6 mois et durant les 4 annĂ©es suivant les tests et en les comparant Ă lâĂ©tat rĂ©el des relations dans le couple. Un inconscient plus perspicace Premier constat les sentiments exprimĂ©s par les participants en rĂ©ponse au questionnaire initial nâont reflĂ©tĂ© que mĂ©diocrement lâĂ©tat avĂ©rĂ© de la situation ultĂ©rieure. DeuxiĂšme constat le test machinalâ, lui, a reflĂ©tĂ© fidĂšlement la rĂ©alitĂ©. "Les gens ayant [rĂ©ellement] des sentiments trĂšs positifs envers leur partenaire ont Ă©tĂ© trĂšs rapides pour indiquer que des mots comme 'gĂ©nial' sont positifs, et trĂšs lents pour indiquer que des mots comme 'affreux' sont nĂ©gatifs'", explique le Dr James McNulty, auteur principal de lâĂ©tude. A l'inverse, dans les couples moins soudĂ©s, les gens rĂ©pondaient rapidement aux mots nĂ©gatifs et plus lentement aux mots "ses tripes" "Tout le monde veut faire un bon mariage. Et au dĂ©but, beaucoup de gens sont capables de se convaincre du fait que câest le cas, Ă un niveau conscient. Mais les rĂ©ponses automatiques, viscĂ©rales, sont moins influencĂ©es par ce que les gens veulent penser. Vous ne pouvez pas [dans ce dernier cas] donner une rĂ©ponse positive en ayant seulement des vĆux pieux", ajoute le Dr McNulty. "Si les gens peuvent sentir que leurs tripesâ leur disent qu'il y a un problĂšme, alors ils peuvent approfondir et peut-ĂȘtre mĂȘme bĂ©nĂ©ficier de l'aide dâun conseiller matrimonial", conclut le Dr McNulty.
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Mis Ă jour le 09 novembre 2021 Ă 1726 © iStock La psychanalyse nâest plus seule Ă sâintĂ©resser Ă lâinconscient. Les neurosciences en font aujourdâhui leur objet dâĂ©tude. Et constatent quâil est Ă lâorigine de la plupart de nos dĂ©cisions et de nos choix. Toutefois, lâinconscient freudien nâest pas celui des neuroscientifiques. Explications. Quand, au dĂ©but du XXe siĂšcle, Sigmund Freud a dĂ©clarĂ© quâune partie du moi Ă©tait inconsciente et ne saurait devenir consciente, il sâest aussitĂŽt attirĂ© les critiques de ses confrĂšres neurologues et psychiatres. Ă cette Ă©poque, en effet, la plupart des spĂ©cialistes des troubles mentaux posaient que seuls les nĂ©vrosĂ©s ont un inconscient, conçu alors comme une pathologie cĂ©rĂ©brale. Depuis la cĂ©lĂšbre affirmation de Descartes, Je pense donc je suis », tout penseur avait la certitude que celui qui dit je » est un ĂȘtre pleinement conscient. La thĂ©orie freudienne ne pouvait donc quâĂȘtre fort dĂ©rangeante, en proposant sa vision de lâhumain irrĂ©mĂ©diablement coupĂ© de lui-mĂȘme. Le moi, loin dâĂȘtre le maĂźtre dans sa propre maison, est un cavalier instable emportĂ© par le galop dâun cheval fougueux. Lâindividu est une pauvre crĂ©ature soumise Ă une triple servitude et vivant sous la menace dâun triple danger le monde extĂ©rieur, ses Ă©lans intĂ©rieurs et la sĂ©vĂ©ritĂ© de sa conscience morale, le surmoi, lui aussi en partie inconscient », Ă©crit Freud en 1923 dans Le Moi et le Ăa Points, âEssaisâ. Lâimage est effrayante, elle dĂ©crit pourtant la complexitĂ© de nos vies, le bouillonnement de nos passions. Elle nous permet de comprendre pourquoi nous ne sommes jamais aussi bons, aussi justes que nous le souhaiterions, pourquoi nous nous Ă©garons si souvent dans nos amours ou dans nos choix professionnels. Il ne nous veut ni bien ni mal Beaucoup ont peur dâexplorer leur part cachĂ©e, persuadĂ©s dây trouver des rĂ©vĂ©lations atroces. Or lâinconscient nâest pas notre ennemi, il ne nous veut ni bien ni mal. Les vĂ©ritĂ©s que nous en tirons rĂ©sultent en fait dâun travail de construction entreprendre une thĂ©rapie nous rend romanciers, poĂštes. Il sâagit de lĂącher prise et de se laisser porter par des sons, des images et des associations dâidĂ©es qui nous mĂšneront vers une meilleure comprĂ©hension de notre histoire personnelle. Et lâinconscient ne gĂźt en aucun lieu particulier, bien dĂ©limitĂ©. Il est partout et nulle part câest notre corps, et les symptĂŽmes psychosomatiques qui lâassiĂšgent parfois ; ce sont les souvenirs dĂ©formĂ©s, de lâenfant que nous avons Ă©tĂ© ; les bribes de mots que nous avons enregistrĂ©es alors que nous savions Ă peine parler. Câest encore la mĂ©moire obscurcie de comportements de lâenfance qui, autrefois, nous apportaient plaisir et satisfaction et qui, Ă lâĂąge adulte, perdurent, en nous procurant surtout des ennuis. Ce sont les paroles de nos premiers autres â le pĂšre, la mĂšre â, qui nous marquent Ă jamais, Ă notre insu, et dont nous souhaitons souvent nous libĂ©rer. Lâinconscient, ce sont aussi les oublis dâĂ©vĂ©nements marquants qui nous empĂȘchent de trouver du sens Ă notre vie. Lâexplorer, câest reconstruire le passĂ©, pour mieux se connaĂźtre et/ ou changer et se rĂ©concilier avec soi-mĂȘme. Il dĂ©cide pour nous Aujourdâhui, ce sont les sciences du cerveau et la psychologie cognitive â qui conçoit lâesprit humain comme un dispositif de traitement des informations â qui se penchent sur ses mystĂšres. Et elles constatent, elles aussi, que la plupart de nos dĂ©cisions et de nos actions sont influencĂ©es par lui, quâil sâagisse de voter pour un candidat aux Ă©lections, de choisir un lieu de vie ou dâacheter une nouvelle voiture. Alors que nous nous croyons libres et indĂ©pendants, nous sommes dĂ©terminĂ©s, Ă notre insu, par des croyances, des jugements de valeur issus de notre culture dâappartenance, mĂȘme quand nous imaginons en ĂȘtre dĂ©barrassĂ©s. Des tests universitaires ont montrĂ© que si lâon demande Ă un sujet dâassocier des visages et des qualitĂ©s gentil, mĂ©chant, un Blanc mettra presque toujours plus de temps Ă associer Noir et gentil que Noir et mĂ©chant. Prendre conscience de ces automatismes aide Ă rĂ©duire les prĂ©jugĂ©s. Lâinconscient ainsi conçu ne se dĂ©chiffre pas, il nâest pas porteur de messages, il ne vĂ©hicule pas nos dĂ©sirs profonds, comme celui de Freud il permet au cerveau, qui apprĂ©cie de fonctionner en pilotage automatique, comme le constatent les neuroscientifiques, dâĂȘtre plus rapide et de se fatiguer le moins possible. Pour lâessentiel, nos perceptions, notre vision, notre audition se passent de la conscience. Les actions dâun bon joueur dâĂ©checs se dĂ©cident sans elle, de mĂȘme que certaines opĂ©rations mathĂ©matiques. Plus exactement, loin de sâopposer, la pensĂ©e consciente et les processus inconscients coopĂšrent. Câest dâailleurs cette collaboration qui permet aux ĂȘtres vivants de survivre, note Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive, dans Le Code de la conscience Odile Jacob. Chaque Ă©vĂ©nement qui survient doit aussitĂŽt ĂȘtre classĂ© cĂŽtĂ© positif â ce nâest pas dangereux â ou nĂ©gatif â danger en vue, fuyons. Nous ne pouvons rester vigilants en permanence, aussi ce sont des circuits cĂ©rĂ©braux qui Ă©chappent Ă notre contrĂŽle qui nous alertent. » Il sert la conscience Lorsque nous butons sur un problĂšme, la meilleure solution est justement de cesser dây penser, et, comme par miracle, lâidĂ©e de ce que nous devrions faire survient. Câest souvent le cas lors dâune nuit de sommeil, Ă la faveur dâun rĂȘve. En effet, cette pĂ©riode dâintense activitĂ© inconsciente permet un traitement plus dense des informations. Selon le neuroscientifique et psychanalyste Mark Solms, auteur avec Olivier Turnbull du Cerveau et le monde interne PUF, la conscience ne constitue quâune partie de notre vie intĂ©rieure. Nâapparaissant que quand les automatismes inconscients ne suffisent plus Ă nous satisfaire, elle surgirait comme un coup dâarrĂȘt Ă lâĂ©tat de douce inconscience, notre Ă©tat prĂ©fĂ©rĂ©. Dans les annĂ©es 1980, les neuroscientifiques ont vainement cherchĂ© le siĂšge de lâinconscient. Ils sâaccordent actuellement Ă considĂ©rer que toutes les rĂ©gions du cerveau peuvent participer tantĂŽt Ă la pensĂ©e consciente, tantĂŽt aux opĂ©rations mentales inconscientes. Comme Freud lâavait pressenti⊠Vous aimerez peut-ĂȘtre Articles tests
Texten° 4 : L'inconscient est une mĂ©prise sur le Moi, c'est une idolĂątrie du corps. On a peur de son inconscient : lĂ , se trouve logĂ©e la faute capitale. Un autre Moi me conduit qui me connaĂźt et que je connais mal. L'hĂ©rĂ©ditĂ© est un fantĂŽme du mĂȘme genre. « VoilĂ mon pĂšre qui se rĂ©veille, voilĂ celui qui me conduit.
Lâinconscient psychique, dĂ©couverte ou invention freudienne ? La question de lâinconscient en psychologie, selon la forte parole de Lipps, est moins une question psychologique que la question de la psychologie. » Freud, LâinterprĂ©tation du rĂȘve, Paris PUF, 2003, Introduction Quâest-ce que lâesprit ? Et peut-il ĂȘtre inconscient ? Ce sont lĂ deux questions distinctes qui pourtant ont Ă©tĂ© confondues dans la thĂšse conscientialiste, thĂšse qui identifie lâesprit Ă la conscience et qui est trĂšs explicitement formulĂ©e chez Locke. Une idĂ©e ne peut exister dans lâesprit sans que ce dernier ne puisse en ĂȘtre conscient, car si une telle idĂ©e existait sans ĂȘtre consciente, elle serait Ă la fois existante et non existante, ce qui est une contradiction impossible selon le principe fondamental de la logique et de lâontologie, rien ne peut exister et ne pas exister en mĂȘme temps. Pourtant il y a les faits de lâhypnose tels que les rapporte Freud suite au stage quâil accomplit Ă Nancy dans lâunitĂ© du professeur Bernheim. Un ordre quelconque est donnĂ© Ă une patiente en Ă©tat dâhypnose. Une fois Ă©veillĂ©e, elle accomplit lâordre tout en ayant tout oubliĂ© des circonstances qui ont Ă©tĂ© concomitantes Ă la suggestion de lâordre, comme lâhypnotiseur, lâĂ©tat dâhypnose, etc. OĂč est partie lâidĂ©e hypnotique ? Elle Ă©tait prĂ©sente de maniĂšre latente dans lâesprit, tout en Ă©tant absente de la conscience. Les idĂ©es hypnotiques montrent bien une dissociation entre lâesprit et la conscience, car on ne peut pas dire des idĂ©es hypnotiques quâelles Ă©taient prĂ©sentes Ă la conscience tout en Ă©tant inconscientes ! Les idĂ©es de Freud et ses concepts fondamentaux Grundbegriffe sont rentrĂ©s dans la culture gĂ©nĂ©rale commune. Tout le monde a â au moins ! â entendu parler du complexe dâĆdipe. Ses idĂ©es semblent Ă©videntes et appuyĂ©es sur des milliers dâobservation. Pourtant le rĂŽle de lâhypnose dans la genĂšse de la psychanalyse est passĂ© pudiquement sous silence. Il faut savoir que lâhypnose, depuis Mesmer, nâa pas bonne presse en France. Les idĂ©es de Freud continuent Ă susciter de vives polĂ©miques. Dans la premiĂšre dĂ©cennie du siĂšcle qui commence on peut relever en 2002, la revue Sciences et avenir » titrait Comment comprendre les rĂȘves sans Freud ? » Ce titre remettait en question un des rĂ©sultats fondamentaux de la psychanalyse, Ă savoir que nos rĂȘves ont un sens et quâils doivent ĂȘtre interprĂ©tĂ©s. Freud avait Ă©crit que lâinterprĂ©tation des rĂȘves est la via regia dâaccĂšs Ă lâinconscient ». En 2005 Ă©tait publiĂ© Le livre noir de la psychanalyse, une charge des neurosciences contre la psychanalyse. En 2010, Michel Onfray publiait Le crĂ©puscule dâune idole. Que cache la remise en question de la psychanalyse et de lâidĂ©e dâinconscient quâelle promeut ? Peut-on qualifier le freudisme de mythologie comme le firent Ă tour de rĂŽle Wittgenstein, ou Alain au dĂ©but du XXe siĂšcle ou encore de nos jours le psychiatre François Roustang ? Mais Freud ne dit-il pas lui-mĂȘme que la thĂ©orie des pulsions est, pour ainsi dire, notre mythologie » Nouvelles confĂ©rences dâintroduction Ă la psychanalyse, Gallimard, Folio, ? Quels sont les enjeux de ce dĂ©bat ? PremiĂšre partie lâinconscient avant Freud. Contrairement aux idĂ©es reçues il y a des conceptions de lâinconscient avant Freud, mais cet inconscient est ou bien de nature corporelle chez Descartes ou bien câest une pensĂ©e obscurcie, une simple nĂ©gation de la conscience quâelle peut rĂ©duire en droit en y apportant ses lumiĂšres comme chez Leibniz. Lâinconscient est alors la marque de notre finitude, de lâimpossibilitĂ© pour notre entendement de rĂ©soudre analytiquement tout ce qui est contenu dans la Nature. Voyons dâabord la conception cartĂ©sienne de lâinconscient, puisquâune conception philosophique française sây rĂ©fĂšre constamment malgrĂ© les variantes. Cette conception de lâinconscient que lâon retrouve chez Descartes se prĂ©cise peu Ă peu dans les dĂ©bats et polĂ©miques suscitĂ©s par ses MĂ©ditations mĂ©taphysiques, dans ses rĂ©ponses aux objections qui lui permettent de prĂ©ciser ce quâil entend par la conscience. A/ Les esprits-animaux de Descartes Pour les meilleurs commentateurs de Descartes, en particulier AlquiĂ©1 et Martial GuĂ©roult2 la pensĂ©e est synonyme de conscience. Ils citent Les Principes I, 9 et LâEntretien avec Burman ainsi que lâexposĂ© gĂ©omĂ©trique qui suit les rĂ©ponses aux secondes objections Ă lâappui de leur thĂšse. Une pensĂ©e est quelque chose en nous dont nous sommes conscients ut ejus immediate conscii sumus. La rĂ©ponse de Descartes aux QuatriĂšmes Objections dâArnauld vient les conforter Un fĆtus dans le ventre de sa mĂšre pense et il est mĂȘme conscient de penser mais ne sâen souvient plus3 ! Les pensĂ©es des enfants sont des pensĂ©es directes et non des pensĂ©es rĂ©flĂ©chies4. Les Objections rĂ©digĂ©es par Arnauld avait soulignĂ© cette difficultĂ© Cette proposition me semble fausse que Monsieur Descartes donne pour une vĂ©ritĂ© trĂšs constante, Ă savoir que rien ne peut ĂȘtre en lui, en tant quâil est une chose qui pense, dont il nâait connaissance conscius. [âŠ] Mais qui ne voit quâil peut y avoir plusieurs choses en lâesprit, dont lâesprit mĂȘme nâait aucune connaissance ? Par exemple, lâesprit dâun enfant qui est dans le ventre de sa mĂšre, a bien la vertu ou la facultĂ© de penser, mais il nâen a pas connaissance conscius »5. La conscience est une propriĂ©tĂ© essentielle de la pensĂ©e sans laquelle la pensĂ©e ne peut ni ĂȘtre ni ĂȘtre pensĂ©e. LâidentitĂ© de la pensĂ©e et de la conscience conduit Ă la radicalitĂ© de la thĂšse selon laquelle les animaux ne sont pas conscients, sont de simples machines, car ils ne pensent pas ! Il sâagit de concevoir la possibilitĂ©, si lâĂąme pense, de ne pas en avoir la connaissance ou de ne pas en ĂȘtre consciente, câest-Ă -dire dâĂȘtre incapable de se savoir pensante ou de saisir explicitement cette facultĂ© qui est en elle de penser. Descartes a rĂ©pondu Ă Arnault nous nâavons pas de connaissance adĂ©quate de nous-mĂȘme Ă cause de la finitude de notre entendement. Il se peut que Dieu ait mis en nous des facultĂ©s que nous ignorons absolument. Il y a donc de lâinconscient en nous Ă cause de notre finitude, mais cet inconscient est de lâinconnu. De plus nous faisons de nombreux mouvement machinalement sans que lâesprit ou la volontĂ© les commande. Nous mouvements sont en cela semblables Ă ceux des animaux. AlquiĂ© commente cette rĂ©ponse en suivant sa lecture, il semblerait bien que nous ayons ici affaire Ă une sorte dâinconscient, qui prendrait la figure dâune connaissance tacite ou voilĂ©e, implicite, au moins pendant un moment, avant que sa prise en considĂ©ration la rende justement explicite. De ce point de vue, lâinconscient selon Descartes passe pour ne durer quâun temps et nâavoir, en tant que tel, rien de permanent ou de substantiel, pour autant que la subsistance est justement lâune des caractĂ©ristiques de la substance. Ainsi, lorsque nous parlons dâinconscient, il faudrait toujours entendre par lĂ un Ă©tat inconscient nĂ©cessairement temporaire et non un arriĂšre-fond ou un substrat permanent de la conscience, susceptible de faire lâobjet dâune hypostase. Telle notre propre ombre, cette instance fugace semble ainsi sans cesse nous Ă©chapper. Est-ce Ă dire quâil faut renoncer Ă parler dâinconscient selon Descartes, au moins en tant que substantif, voire en tant que qualificatif ? Ce dernier note quâil faut remarquer que nous avons bien une actuelle connaissance des actes ou des opĂ©rations de notre esprit » AT VII, 24622-23=IX-1, 190. Cela signifie clairement que, dĂšs que nous pensons quelque chose, ce Ă quoi nous pensons, le contenu de notre pensĂ©e notre idĂ©e considĂ©rĂ©e selon ce quâelle reprĂ©sente ou son concept objectif est prĂ©sent Ă notre esprit. Ce dont nous nâavons pas idĂ©e, nous ne le pensons pas. Descartes rejette la possibilitĂ© de lâinconscient comme mode de la pensĂ©e ou sorte de facultĂ© spĂ©ciale, parce que nous ne pouvons pas Ă proprement parler nous disposer volontairement Ă nous servir dâune facultĂ© que nous ignorons, pas plus que nous ne pouvons, lorsque nous disposons de lâune de nos facultĂ©s, lâignorer de maniĂšre permanente, puisquâune telle façon de penser, dĂšs quâelle sera envisagĂ©e selon son fonctionnement effectif, devra cesser dâĂȘtre ce quâelle est, câest-Ă -dire inconsciente dâabord virtuelle, puis tacite. Une facultĂ© ne peut pas ĂȘtre secrĂšte par nature. Cependant la question de lâinconscient rebondira alors sur les passions ou les passivitĂ©s de lâĂąme. Cette rĂ©ponse ouvre la voie aux critiques de la transparence Ă soi-mĂȘme de lâesprit cartĂ©sien, au premier rang desquelles se trouvent celles des RP. Malebranche, Daniel ou Lamy. Quâest donc alors prĂ©cisĂ©ment cet inconscient cartĂ©sien ? Il ne se peut agir ni dâune chose permanente, ni dâun mode de la pensĂ©e, si lâon entend par lĂ une facultĂ© spĂ©ciale. Par ailleurs, cet inconscient ne saurait pas non plus ĂȘtre une sorte dâidĂ©e considĂ©rĂ©e selon son contenu, mais Ă jamais cachĂ©e, une idĂ©e Ă©tant prĂ©cisĂ©ment ce qui est immĂ©diatement prĂ©sent Ă lâesprit. Lâinconscient nâest pas non plus une idĂ©e secrĂšte, dissimulĂ©e au fond de notre Ăąme. Ce que lâon peut Ă©ventuellement ne pas penser, ou ce qui peut cependant rester un moment tacite ou implicite, câest donc seulement le rĂŽle jouĂ© par certaines facultĂ©s dans la constitution de nos pensĂ©es actuelles, ou par certaines idĂ©es dans nos raisonnements. Lâinconscient est alors envisagĂ© comme une fonction ou un processus opĂ©ratoire, comme un exemple cĂ©lĂšbre peut lâillustrer. Chacun se souvient en effet de lâanecdote relative Ă lâamour que le jeune Descartes avait portĂ© Ă une petite fille qui louchait, dont les vestiges avaient, pendant un moment, dĂ©terminĂ© lâaffection que celui-ci accordait aux personnes prĂ©sentant des signes de strabisme. Lorsque jâĂ©tais enfant, jâaimais une fille de mon Ăąge, qui Ă©tait un peu louche ; au moyen de quoi lâimpression qui se faisait par la vue en mon cerveau, quand je regardais ses yeux Ă©garĂ©s, se joignait tellement Ă celle qui sây faisait aussi pour Ă©mouvoir en moi la passion de lâamour, que longtemps aprĂšs en voyant des personnes louches, je me sentais plus enclin Ă les aimer quâĂ en aimer dâautres, pour cela seul quâelles avaient ce dĂ©faut ; et je ne savais pas nĂ©anmoins que câĂ©tait pour cela6 ». On a lĂ un exemple de ce que Freud appellera une fixation infantile du dĂ©sir. Descartes explique cette fixation de la maniĂšre suivante Les objets qui touchent nos sens meuvent par lâentremise des nerfs quelques parties de notre cerveau, et y font certains plis, qui se dĂ©font lorsque lâobjet cesse dâagir ; mais la partie oĂč ils ont Ă©tĂ© faits demeure par aprĂšs disposĂ©e Ă ĂȘtre pliĂ©e derechef en la mĂȘme façon par un autre objet qui ressemble en quelque chose au prĂ©cĂ©dent12 ». Il nây a lĂ rien dâautre que la rĂ©surgence mĂ©canique dâune liaison antĂ©rieure entre lâimage de la petite fille et une certaine Ă©motion qui lâaccompagnait ; un pli dans le cerveau et rien de plus. Câest la base de la thĂ©orie des associations dâidĂ©es qui sera dĂ©veloppĂ© plus tard par Hume. Dans cet exemple, Descartes paraĂźt bien Ă©voquer un processus opĂ©ratoire de la pensĂ©e, qui est pourtant inconscient. Or cela semble sâopposer Ă la lettre du texte cartĂ©sien oĂč nous voyons Ă©crit Nous avons bien une actuelle connaissance des actes ou des opĂ©rations de notre esprit ». Ce quâĂ©voque cette derniĂšre citation a tout lâair dâĂȘtre une rĂšgle gĂ©nĂ©rale, qui dit que nous sommes conscients de toutes ces opĂ©rations. Comment expliquer cette apparente contradiction ? Câest du cĂŽtĂ© de lâunion des deux substances quâil faut rechercher la thĂ©orie cartĂ©sienne de lâinconscient. Pour Descartes lâhomme est lâunion ou le composĂ© dâune Ăąme et dâun corps tous deux substantiels, mais nĂ©anmoins unis de maniĂšre insĂ©parable. Le problĂšme est similaire Ă lâunion des trois personnes dans la thĂ©ologie trinitarienne. Sa thĂ©orie des esprits-animaux vise Ă expliquer les effets de lâunion sur lâhomme. On a dit que Descartes sâest inspirĂ© de Francis Bacon pour sa thĂ©orie des esprits-animaux10. Pour Descartes les esprits-animaux sont des corps trĂšs petits » qui se meuvent trĂšs vite dans tout le corps et dont la fonction est de mouvoir le corps. Pour faire comprendre la notion dâesprits-animaux, Descartes raisonne par analogie câest comme lâeau qui anime les fontaines. La thĂ©orie des esprits-animaux explique les passions de lâĂąme par passions Descartes entend les toutes les pensĂ©es qui sont excitĂ©es en lâĂąme sans le concours de la volontĂ© et par consĂ©quent sans aucune action qui vienne dâelle par les seules impressions qui sont dans le cerveau11 ». Les passions de lâĂąme sont des actions du corps, elles sont en nous sans nous, elles sont bien des pensĂ©es, mais des pensĂ©es qui ne doivent rien Ă notre volontĂ©, et elles ne pourraient ĂȘtre en nous si notre corps nâexistait pas. Les passions de lâĂąme sont donc des pensĂ©es inconscientes. La connaissance de ces mĂ©canismes libĂšre lâĂąme de cette tyrannie du corps Descartes constate Ă propos de sa passion pour les femmes louches » Depuis que jây ai fait rĂ©flexion et que jâai reconnu que câĂ©tait un dĂ©faut, je nâen ai plus Ă©tĂ© Ă©mu ». En rĂ©sumĂ© Lâinconscient est lâobscuritĂ© de lâidĂ©e que nous nous faisons de nous-mĂȘme, qui en fait lâimperfection et qui nous en rend la connaissance inadĂ©quate. Du point de vue de ce que nous sommes au prĂ©sent, câest-Ă -dire actuellement pensants, cet inconscient cependant nâest rien de pensĂ© ce nâest pas un ens notum. Du point de vue de ce que nous pourrions raconter de nous-mĂȘme ou de ce que nous pensons de nous-mĂȘme sur le mode du souvenir, il est pourtant bien quelque chose une privation dâune connaissance qui pourrait ĂȘtre en nous. Dans lâordre des connaissances immĂ©diates considĂ©rĂ©es actuellement notitiĂŠ, donc, lâinconscient semble ĂȘtre comme une nĂ©gation. La question est de savoir si cet inconscient est pourtant bien prĂ©sent en moi au moment oĂč je le crois opĂ©rant. Dâune part, cet inconscient est censĂ© ĂȘtre de lâordre du pensable sans y ĂȘtre jamais pensĂ©, puisquâil est comme la nĂ©gation dâune pensĂ©e. Dâautre part, il est toujours envisagĂ© par rĂ©flexion ou dĂ©couvert aprĂšs coup, quand il nâest plus effectivement. Apparemment, lâinconscient nâest pas formellement en moi quand il opĂšre, puisque je nây pense pas. Lâinconscient est de lâordre de la causalitĂ© chez Descartes. LâĂ©tant se dit de deux maniĂšres chez Descartes dâune part dans lâordre du connu, dâautre part dans lâordre du causĂ©. Dans le premier de ces deux ordres, il nây a, en droit, pas de place pour lâinconscient, car il est alors dâune nĂ©gation de la pensĂ©e. Cela nâimplique pas quâil doive ĂȘtre Ă©cartĂ© du second. La preuve de la prĂ©sence de quelque chose dâinconscient dans notre pensĂ©e est ce rĂŽle pour ainsi dire causal que nous pouvons lui attribuer dans lâĂ©tude de nos pensĂ©es ou de notre cogitation oĂč lâattention que nous nây prĂȘtions pas nâĂ©tait quâune privation. La difficultĂ© consiste cependant en ce quâil sâagit lĂ dâintroduire quelque chose de lâordre des causes dans lâordre que lâon considĂšre habituellement ĂȘtre celui de la connaissance immĂ©diate. Mais, si jâai une connaissance immĂ©diate en moi de pensĂ©es ou de raisonnements dont je ne peux pas rendre compte par autre chose câest-Ă -dire par une autre cause que cet inconscient considĂ©rĂ© comme processus intellectuel implicite, et si, par ailleurs, une fois quâil se dĂ©voile, câest-Ă -dire une fois que je le prends en considĂ©ration, ce processus mâapparaĂźt de maniĂšre explicite comme ce qui a pour ainsi dire dĂ» causer ma pensĂ©e, alors jâai la preuve quâil peut y avoir un inconscient qui opĂšre en moi. Mais comment ĂȘtre sĂ»r que ce qui est dĂ©terminĂ© comme le ressort inconscient dâune pensĂ©e passĂ©e est bien cela mĂȘme qui lâaura causĂ©e ? Et comment lever la difficultĂ© qui consiste Ă dĂ©terminer si la chose pensante dans lâordre de la prise de conscience de lâesprit par lui-mĂȘme est bien la mĂȘme chose que la pensĂ©e de cet esprit dans lâordre de la causalitĂ© des choses créées ? Ces deux difficultĂ©s sont liĂ©es. Ce qui se joue dans la dĂ©couverte aprĂšs coup dâun ressort pouvant tenir le rĂŽle dâune cause de la pensĂ©e que jâai eue jadis est lâappropriation de ce ressort causal. Et, sâil est possible dâen dĂ©cider, je suis le seul hormis Dieu Ă pouvoir le faire, puisque cela se joue parmi les choses qui me sont immĂ©diatement connues, câest-Ă -dire mes propres pensĂ©es. Si je peux me dire, dâune part, que je suis le mĂȘme que celui que jâai Ă©tĂ© autrefois et, dâautre part, que ma croyance en telle chose doit avoir Ă©tĂ© impliquĂ©e par celle de telle autre chose que je savais ou croyais et qui doit lâengendrer comme une cause, alors il nây a aucune raison pour que je refuse dâassumer certaines pensĂ©es implicites qui auront soutenu mes rĂ©flexions explicites. Si je sais que pour penser il faut ĂȘtre, pourquoi alors me refuserais-je une pensĂ©e implicite du genre Tout ce qui pense est », quand bien mĂȘme je me souviendrais que je nâavais pas eu besoin dây penser explicitement au moment oĂč, pour la premiĂšre fois, jâai pensĂ© que jâexistais ? B/ La critique du Cogito cartĂ©sien par Nicolas Malebranche Descartes fait de la pensĂ©e le fondement de lâĂȘtre câest ce quâon appelle Ă juste titre lâidĂ©alisme cartĂ©sien. Cogito, ergo sum » nous dit Le Discours de la mĂ©thode. Descartes fait remarquer que câest la mineure dâun syllogisme. Pour Malebranche la majeure est Le nĂ©ant nâa point de propriĂ©tĂ©13 » Il faut que mes pensĂ©es soient propriĂ©tĂ© de quelque chose puisquâelles ne sont pas rien. Ma pensĂ©e, quelle soit vraie ou fausse nâest pas rien. Pas besoin de passer par le doute pour savoir que jâexiste. Il suffit de penser. Ma pensĂ©e me fait connaĂźtre que jâexiste, mais ne me fait pas connaĂźtre qui je suis. Mon essence ou ma quidditĂ© Ă©chappe Ă ma pensĂ©e. Dans sa polĂ©mique avec Arnauld, il prĂ©cise que nous ne pouvons pas nous saisir nous-mĂȘmes. Le fond de lâĂąme est obscur. Il rejette la thĂšse cartĂ©sienne que lâesprit est plus aisĂ© Ă connaĂźtre que le corps. Les idĂ©es ne sont pas des modifications de lâĂąme chez Malebranche elles nâont pas de rĂ©alitĂ© formelle. En revanche elles ont une rĂ©alitĂ© objective puisque ce sont des reprĂ©sentations, mais en tant que reprĂ©sentations elles enveloppent de la nĂ©gation. Ma main renferme une infinitĂ© de nĂ©ants ». Par consĂ©quent lâidĂ©e ne peut exister par soi. Elle renvoie Ă un fond dâĂȘtre intelligible Dieu. Il est saisi directement dans sa prĂ©sence ineffable. LĂ encore Malebranche rejette lâidĂ©e cartĂ©sienne de lâidĂ©e de parfait en nous. Il nây a pas dâidĂ©e de Dieu Dieu est au-delĂ de toute reprĂ©sentation. C/ Les petites perceptions de Leibnitz texte Dâailleurs il y a des marques qui nous font juger quâil y a Ă tout moment une infinitĂ© de perceptions en nous, mais sans aperception et rĂ©flexion, câest-Ă -dire des changements dans lâĂąme mĂȘme dont nous ne nous apercevons pas, parce que ces impressions sont ou trop petites et en trop grand nombre, ou trop unies, en sorte quâelles nâont rien dâassez distinguant Ă part, mais, jointes Ă dâautres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de se faire sentir au moins confusĂ©ment dans lâassemblage. Câest ainsi que la coutume fait que nous ne prenons pas garde au mouvement dâun moulin ou Ă une chute dâeau, quand nous avons habitĂ© tout auprĂšs depuis quelque temps. Ce nâest pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et quâil ne se passe encore quelque chose dans lâĂąme qui y rĂ©ponde, Ă cause de lâharmonie de lâĂąme et du corps; mais les impressions qui sont dans lâĂąme et le corps, destituĂ©es des attraits de la nouveautĂ©, ne sont pas assez fortes pour sâattirer notre attention et notre mĂ©moire, qui ne sâattache quâĂ des objets plus occupants14. Toute attention demande de la mĂ©moire, et quand nous ne sommes point avertis pour ainsi dire de prendre garde Ă quelques unes de nos perceptions prĂ©sentes, nous les laissons passer sans rĂ©flexion et mĂȘme sans les remarquer. Mais si quelquâun nous en avertit ⊠et nous fait remarquer par exemple quelque bruit quâon vient dâentendre, nous nous en souvenons et nous nous apercevons dâen avoir eu tantĂŽt quelque sentiment. Ainsi, câĂ©taient des perceptions dont nous ne nous Ă©tions pas aperçus incontinent15, lâaperception ne venant dans ce cas dâavertissement quâaprĂšs quelque intervalle, pour petit quâil soit. Et pour juger encore mieux des petites perceptions que nous ne saurions distinguer dans la foule, jâai coutume de me servir de lâexemple du ⊠bruit de la mer dont on est frappĂ© quand on est au rivage. Pour entendre ce bruit comme lâon fait, il faut bien quâon entende les parties qui composent ce tout, id est, le bruit de chaque vague, quoique chacun de ces petits bruits ne se fasse connaĂźtre que dans lâassemblage confus de tous les autres ensemble, et quâil ne se remarquerait pas si cette vague qui le faisait Ă©tait seule. Car il faut quâon soit affectĂ© un peu par le mouvement de cette vague et quâon ait quelque perception de chacun de ces bruits, quelque petits quâils soient; autrement on nâaurait pas celle de cent mille vagues, puisque cent mille riens ne sauraient faire quelque chose. ⊠Ces petites perceptions sont donc de plus grande efficace quâon ne pense. Ce sont elles qui forment ce je ne sais quoi, ces goĂ»ts, ces images des qualitĂ©s des sens, claires dans lâassemblage, mais confuses dans les parties, ces impressions que les corps environnants font sur nous⊠» Leibniz, Nouveaux Essais sur lâentendement humain, PrĂ©face, GF, Commentaire ce texte de Leibnitz vise indirectement Descartes. En fait, il critique la critique lockĂ©enne des idĂ©es innĂ©es, critique que Locke mĂšne dans le livre I de lâEssai concernant lâentendement humain. Câest Locke qui nie la possibilitĂ© quâil puisse exister quelque chose dans lâesprit sans que cet esprit en soi conscient. De sorte que soutenir, quâune chose est dans lâEntendement, & quâelle nâest pas conçue par lâEntendement, quâelle est dans lâEsprit sans que lâEsprit lâaperçoive, câest autant que si lâon disait, quâune chose est & nâest pas dans lâEsprit ou dans lâEntendement. » Locke identifie donc lâĂąme ou lâesprit avec la conscience. Toutes les critiques que lâon porte contre Descartes concernant lâinconscient sont donc injustifiĂ©es. La thĂ©orie des petites perceptions de Leibnitz sera reprise par Maine de Biran pour expliquer le sommeil et le somnambulisme. Le sommeil est la suspension de lâeffort et des facultĂ©s volontaires » qui permet de laisser Ă lâĆuvre la facultĂ© de sentir ou de recevoir des impressions et dâen ĂȘtre affectĂ© ». Il distingue les impressions obscures qui nâaccĂšdent jamais Ă la reprĂ©sentation proprement dite des perceptions complĂštes qui exigent lâactivitĂ© du moi pour ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es. Il suggĂšre que dans lâĂ©tat somnambulique, les impressions obscures, une multitude dâimpressions nulles ou sans effet dans lâĂ©tat ordinaire, devenues sensibles alors, pourraient servir de signes ou de moyens de communication du magnĂ©tiseur au magnĂ©tisĂ© ». C/ Les reprĂ©sentations inconscientes de Kant texte Avoir des reprĂ©sentations et cependant nâen ĂȘtre pas conscient, cela semble contenir une contradiction. Car comment pouvons-nous savoir que nous les avons si nous nâen sommes pas conscients ? Cette objection, Locke la faisait dĂ©jĂ qui, pour cette raison, rĂ©cusait lâexistence mĂȘme dâune telle sorte de reprĂ©sentations. Simplement, nous pouvons pourtant possĂ©der une conscience mĂ©diate dâune reprĂ©sentation, sans que nous en soyons immĂ©diatement conscients. De semblables reprĂ©sentations sont appelĂ©es obscures ; les autres sont claires, et si leur clartĂ© sâĂ©tend aussi aux reprĂ©sentations partielles dâun tout auquel elles appartiennent et Ă la maniĂšre dont elles sây associent, il sâagit de reprĂ©sentations distinctes, quâelles relĂšvent de la pensĂ©e ou de lâintuition. Quand je suis conscient de voir un homme loin de moi dans une prairie, bien que je ne sois pas conscient de voir ses yeux, son nez, sa bouche, etc., je me borne Ă vrai dire Ă conclure que cette chose est un homme ; car si, parce que je ne suis pas conscient de percevoir ces parties de sa tĂȘte et pas davantage les autres Ă©lĂ©ments constitutifs de cet homme, jâentendais affirmer que je nâai aucunement, dans mon intuition, la reprĂ©sentation de ces composantes, dans ce cas je ne pourrais mĂȘme pas dire que je vois un homme ; câest en effet de ces reprĂ©sentations partielles que se trouve composĂ© le tout quâil sâagisse de la tĂȘte ou de lâhomme. Que le champ de nos intuitions sensibles et de nos sensations dont nous ne sommes pas conscients, quand bien mĂȘme nous pouvons conclure sans le moindre doute que nous les avons, autrement dit le champ des reprĂ©sentations obscures, soit immense en lâhomme et quâil le soit aussi chez les animaux ; quâen revanche les reprĂ©sentations claires ne contiennent que des points infiniment peu nombreux accessibles Ă la conscience ; quâen quelque sorte, sur la grande carte de notre esprit, seules quelques rĂ©gions soient illuminĂ©es [âŠ]. II nous arrive souvent, en effet, de jouer avec des reprĂ©sentations obscures et dâavoir intĂ©rĂȘt Ă dissimuler Ă notre imagination des objets que nous aimons ou que nous nâaimons pas ; mais plus souvent encore nous sommes le jouet de nos reprĂ©sentations obscures, et notre entendement nâest pas capable de se prĂ©server des absurditĂ©s dans lesquelles le conduit leur influence, quand bien mĂȘme il les reconnaĂźt comme relevant de lâillusion. Ainsi en est-il de lâamour sexuel, dans la mesure oĂč ce quâil vise vĂ©ritablement, câest non pas de faire le bien de son objet, mais bien plutĂŽt dâen tirer jouissance. Combien de subterfuges nâa-t-il pas fallu, depuis toujours, avoir lâesprit dâinventer et de dĂ©ployer pour jeter un mince voile sur ce que, certes, lâon goĂ»te fort, mais qui laisse cependant apercevoir entre lâhomme et le genre animal dans ce quâil a de plus commun une proximitĂ© si grande quâelle appelle en ce domaine la pudeur et que ce quâon exprime Ă cet Ă©gard ne peut, dans une sociĂ©tĂ© raffinĂ©e, sâaffirmer crĂ»ment, mĂȘme si lâon sâaccorde assez de transparence pour susciter un sourire. Lâimagination se plaĂźt ici Ă vagabonder dans lâobscuritĂ©, et en tout cas il y faut un art peu commun si, pour Ă©viter le cynisme, lâon ne veut pas courir le risque de tomber dans le purisme ridicule. Dâautre part, nous sommes aussi, assez souvent, le jouet de reprĂ©sentations obscures qui ne veulent pas disparaĂźtre, mĂȘme quand lâentendement les Ă©claire. Commander sa tombe dans son jardin ou Ă lâombre dâun arbre, dans les champs ou dans un endroit oĂč le sol est sec, câest souvent une affaire importante pour un mourant, alors mĂȘme que, dans le premier cas, il nâa nulle raison dâespĂ©rer disposer dâune belle vue, pas plus quâil nâen a, dans le second, de redouter que lâhumiditĂ© le fasse sâenrhumer16. » Leibnitz et Kant ont donc prĂ©parĂ© la pensĂ©e allemande Ă lâexistence dâun psychisme inconscient, Ă la diffĂ©rence de la pensĂ©e française pour qui lâinconscient relĂšve de la mĂ©canique corporelle et non de lâesprit. On retrouvera lâaffirmation de lâexistence dâun inconscient psychique chez Schopenhauer. D/ Schopenhauer et lâinconscient. La pensĂ©e de Schopenhauer est un systĂšme de mĂ©taphysique. Le monde est dirigĂ© par la VolontĂ© du vouloir vivre, force aveugle qui anime toutes choses. Cette volontĂ©, il lâidentifie Ă la chose en soi kantienne. La volontĂ©, comme chose en soi, constitue lâessence intime, vraie et indestructible de lâhomme ; mais en elle-mĂȘme elle est sans conscience. Car la conscience est dĂ©terminĂ©e par lâintellect qui nâest quâun simple accident de notre essence lâintellect est en effet une simple fonction du cerveau, et celui-ci avec les nerfs ambiants et la moelle Ă©piniĂšre nâest quâun fruit, quâun produit, je dirai mĂȘme un parasite du reste de lâorganisme, puisquâil ne sâengrĂšne pas directement dans les rouages intimes de cet organisme et ne sert Ă la conservation du moi que parce quâil est rĂšgle les rapports avec le monde extĂ©rieur17. » Le rĂŽle que Schopenhauer dĂ©volue Ă lâintellect, Freud le dĂ©volue Ă la conscience. Lâinconscient freudien semble ĂȘtre la mĂȘme chose que la VolontĂ© de Schopenhauer et par consĂ©quent que la chose en soi de Kant. Freud reconnaĂźt dâailleurs en Schopenhauer un devancier dâĂ©minents philosophes peuvent ĂȘtre citĂ©s pour ses devanciers de la psychanalyse, avant tout autre le grand penseur Schopenhauer, dont la volontĂ© inconsciente Ă©quivaut aux instincts psychiques de la psychanalyse. Câest ce mĂȘme penseur, dâailleurs, qui, en des paroles dâune inoubliable vigueur, a rappelĂ© aux hommes lâimportance toujours sous-estimĂ©e de leurs aspirations sexuelles18. » DeuxiĂšme partie Les bases de la thĂ©orie freudienne Introduction La rĂ©volution freudienne. Pour comprendre en quoi les travaux de Freud constituent une rĂ©volution dans la comprĂ©hension de lâhomme, il faut reconstituer le contexte de ses dĂ©couvertes, en faisant briĂšvement une histoire de la notion de maladie mentale. Chez les peuples primitifs, la maladie en gĂ©nĂ©ral est pensĂ©e comme possession du corps par un agent extĂ©rieur, un esprit impur. Pour guĂ©rir, il faut exorciser lâesprit impur, câest-Ă -dire le faire quitter le corps par une cĂ©rĂ©monie religieuse. La maladie est pensĂ©e comme punition dâune faute commise par le malade câest conception de la maladie prĂ©vaut encore de nos jours chez certains groupes religieux Ă propos du SIDA. A cette conception religieuse de la maladie, sâoppose la conception hippocratique. Hippocrate vĂ©cut en GrĂšce au Ve siĂšcle avant A propos de lâĂ©pilepsie, il Ă©crivit elle nâest ni divine, ni sacrĂ©e ; elle a une cause naturelle comme les autres maladies. » Les philosophes grecs inventĂšrent lâidĂ©e de nature comme cause de ce qui existe. Est naturel ce qui porte en soi lâidĂ©e de changement ou de mouvement. Naturel sâoppose Ă artificiel, ce qui est créé par lâhomme. En grec, phusis contre technĂ©. Chez Hippocrate, ce sont les dĂ©rĂšglements des humeurs qui expliquent la maladie. La santĂ© est donc un Ă©quilibre quâil faut maintenir par un rĂ©gime alimentaire appropriĂ© et des exercices physiques. Au XVIIIe siĂšcle en Europe, Ă cause de la dĂ©couverte du microscope, la conception hippocratique des maladies se trouve fortifiĂ©e elles sont causĂ©es par des agents infectieux invisibles Ă lâĆil nu. Au dĂ©part, câĂ©tait une simple hypothĂšse qui fut dĂ©finitivement prouvĂ©e par les travaux de Pasteur, au milieu du XIXe siĂšcle. Mais cette conception nâexplique pas les troubles mentaux, comme les dĂ©lires, les manies, qui sont considĂ©rĂ©s comme des troubles de la raison, donc comme des troubles moraux. Cette conception de la maladie mentale nâa pas disparu, mĂȘme avec la rĂ©volution freudienne. En effet les freudiens considĂšrent la maladie mentale comme une faillite du surmoi. Ce dernier nâa pu se mettre en place faute de lâimpossibilitĂ© de liquider le complexe dâĆdipe. Cependant ce que Freud apporte Ă lâanthropologie, câest une nouvelle conception de lâhomme qui destitue le moi de sa prĂ©tention Ă gouverner lâesprit humain. La thĂšse de Freud concernant lâinconscient est radicale Lâinconscient est le psychique lui-mĂȘme et son essentielle rĂ©alitĂ©. Sa nature intime nous est aussi inconnue que la rĂ©alitĂ© du monde extĂ©rieur, et la conscience nous renseigne sur lui dâune maniĂšre aussi incomplĂšte que nos organes des sens sur le monde extĂ©rieur. » LâinterprĂ©tation des rĂȘves Freud nâidentifie plus le psychisme avec la conscience. La conscience devient un Ă©piphĂ©nomĂšne. Nietzsche avant Freud nous avait prĂ©parĂ© Ă cette dĂ©valorisation de la conscience. A/ LâhypothĂšse de lâinconscient est nĂ©cessaire. Pour Freud, lâhypothĂšse de lâinconscient est lĂ©gitime et nĂ©cessaire. Il montre dâabord la nĂ©cessitĂ© de ce concept qui sert Ă expliquer les lacunes de notre conscience. Celles-ci se manifestent Ă la fois chez le bien portant et chez le malade. Chez le malade, cela produit des symptĂŽmes nĂ©vrotiques tels que les troubles obsessionnels compulsifs TOC en abrĂ©gĂ©. Il faut bien expliquer lâorigine de ces troubles sans recourir Ă la croyance en la possession dĂ©moniaque comme au XVIIe siĂšcle. La dĂ©marche freudienne se veut scientifique. Freud est un mĂ©decin positiviste. Mais pour Freud, ce nâest pas seulement lâexistence des maladies nerveuses qui rendent nĂ©cessaire lâhypothĂšse de lâinconscient, câest aussi lâactivitĂ© pensante de lâhomme normal qui ignore dâoĂč lui viennent ses idĂ©es. Chez le bien portant, lâorigine des idĂ©es est aussi inconsciente. B/ LâhypothĂšse de lâinconscient est lĂ©gitime. La nĂ©cessitĂ© de lâhypothĂšse fonde sa lĂ©gitimitĂ©. Pour Freud, lâhypothĂšse se justifie dans le gain de sens pour des phĂ©nomĂšnes qui autrement seraient incomprĂ©hensibles. Ou incohĂ©rents, lâincohĂ©rence Ă©tant la caractĂ©ristique dâune conduite illogique qui nâobĂ©it pas au principe de non-contradiction. Freud justifie aussi la lĂ©gitimitĂ© de lâhypothĂšse par le succĂšs thĂ©rapeutique. Or câest lĂ une grossiĂšre erreur mĂ©thodologique, car la rĂ©ussite ne peut fonder la vĂ©ritĂ© dâune hypothĂšse scientifique, comme le montre le cas du systĂšme de PtolĂ©mĂ©e en astronomie. Freud adhĂšre sans critique Ă la conception pragmatique de la vĂ©ritĂ© dĂ©fendue par W. James. C/ AbrĂ©gĂ© de thĂ©orie freudienne. Freud a proposĂ© deux descriptions de lâappareil psychique. Ces descriptions sont appelĂ©es des topiques, du grec topos, qui signifie lieu. Dans LâAbrĂ©gĂ©, il dĂ©crit les diffĂ©rentes instances qui constituent la seconde topique â le Ăa Nous donnons Ă la plus ancienne de ces provinces ou instances psychiques le nom de ça ; son contenu comprend tout ce que lâĂȘtre apporte en naissant, tout ce qui a Ă©tĂ© constitutionnellement dĂ©terminĂ©, donc avant tout les pulsions Ă©manĂ©es de lâorganisation somatique et qui trouvent dans le ça, sous des formes qui nous restent inconnues, un premier mode dâexpression psychique19. Sous lâinfluence du monde extĂ©rieur rĂ©el qui nous environne, une fraction du ça subit une Ă©volution particuliĂšre. Se diffĂ©renciant Ă lâorigine comme une couche corticale pourvue dâorganes rĂ©cepteurs dâexcitations et de dispositifs pare- excitations20, une organisation spĂ©ciale sâĂ©tablit qui, des lors, va servir dâintermĂ©diaire entre le ça et lâextĂ©rieur. Câest Ă ce secteur de notre psychisme que nous donnons le nom de moi. CaractĂšres principaux du moi. â Par suite des relations prĂ©-Ă©tablies entre la perception sensorielle et lâaction musculaire, le moi dispose du contrĂŽle des mouvements volontaires. Il assure lâauto-affirmation et, pour ce qui concerne lâextĂ©rieur, remplit sa tĂąche en apprenant Ă connaitre les excitations, en accumulant dans la mĂ©moire les expĂ©riences quâelles lui fournissent, en Ă©vitant les excitations trop fortes par la fuite, en sâaccommodant des excitations modĂ©rĂ©es par lâadaptation, enfin en arrivant Ă modifier, de façon appropriĂ©e et a son avantage, le monde extĂ©rieur activitĂ©. Au-dedans, il mĂšne une action contre le ça en acquĂ©rant la maĂźtrise des exigences pulsionnelles et en dĂ©cidant si celles-ci peuvent ĂȘtre satisfaites ou sâil convient de diffĂ©rer leur satisfaction jusquâĂ un moment plus favorable ou encore sâil faut les Ă©touffer tout Ă fait. Dans son activitĂ© le moi est guidĂ© par la prise en considĂ©ration des tensions provoquĂ©es par les excitations du dedans ou du dehors. Un accroissement de tension provoque gĂ©nĂ©ralement du dĂ©plaisir, sa diminution engendre du plaisir. Toutefois le dĂ©plaisir ou le plaisir ne dĂ©pendent probablement pas du degrĂ© absolu des tensions mais plutĂŽt du rythme des variations de ces derniĂšres. Le moi tend vers le plaisir et cherche Ă Ă©viter le dĂ©plaisir. A toute augmentation attendue, prĂ©vue, de dĂ©plaisir rĂ©pond un signal dâangoisse et ce qui dĂ©clenche ce signal, du dehors ou du dedans, sâappelle danger. De temps en temps, le moi, brisant les liens qui 1âunissent au monde extĂ©rieur, se retire dans le sommeil ou il modifie profondĂ©ment son organisation. LâĂ©tat de sommeil permet de constater que ce mode dâorganisation consiste en une certaine rĂ©partition particuliĂšre de lâĂ©nergie psychique. Comme par une sorte de prĂ©cipitĂ© de la longue pĂ©riode dâenfance quâil traverse et pendant laquelle il dĂ©pend de ses parents, lâindividu en cours dâĂ©volution voit se former dans son moi une instance particuliĂšre par laquelle se prolonge lâinfluence parentale. Cette instance, câest le surmoi. Dans la mesure oĂč le surmoi se dĂ©tache du moi ou sâoppose a lui, il constitue une troisiĂšme puissance dont le moi est obligĂ© de tenir compte. Est considĂ©rĂ© comme correct tout comportement du moi qui satisfait Ă la fois les exigences du ça, du surmoi et de la rĂ©alitĂ©, ce qui se produit quand le moi rĂ©ussit Ă concilier ces diverses exigences. Toujours et partout, les particularitĂ©s des relations entre moi et surmoi deviennent comprĂ©hensibles si on les ramĂšne aux relations de lâenfant avec ses parents. Ce nâest Ă©videmment pas la seule personnalitĂ© des parents qui agit sur lâenfant, mais transmises par eux, lâinfluence des traditions familiales, raciales et nationales, ainsi que les exigences du milieu social immĂ©diat quâils reprĂ©sentent. Le surmoi dâun sujet, au cours de son Ă©volution, se modĂšle aussi sur les successeurs et sur les substituts des parents, par exemple sur certains Ă©ducateurs, certains personnages qui reprĂ©sentent au sein de la sociĂ©tĂ© des idĂ©aux respectĂ©s. On voit quâen dĂ©pit de leur diffĂ©rence fonciĂšre, le ça et le surmoi ont un point commun, tous deux, en effet, reprĂ©sentant le rĂŽle du passĂ©, le ça, celui de lâhĂ©rĂ©ditĂ©, le surmoi, celui de la tradition, tandis que le moi, lui, est surtout dĂ©terminĂ© par ce quâil a lui-mĂȘme vĂ©cu, câest-a-dire par lâaccidentel et lâactuel. Ce schĂ©ma gĂ©nĂ©ral dâun appareil psychique est valable aussi pour les animaux supĂ©rieurs qui ont avec lâhomme une ressemblance psychique. Il convient dâadmettre lâexistence dâun surmoi partout ou, comme chez lâhomme, lâĂȘtre a dĂ» subir, dans son enfance, une assez longue dĂ©pendance. La distinction du moi dâavec le ça est un fait indĂ©niable. La psychologie animale ne sâest point encore appliquĂ©e Ă lâintĂ©ressante Ă©tude qui lui reste ici offerte. » TroisiĂšme partie examen critique des critiques des thĂšses freudiennes. A/ Alain le freudisme est une nouvelle mythologie. Câest ainsi quâAlain â de son vrai nom, Ămile Chartier â philosophe cartĂ©sien, qualifie les dĂ©couvertes freudiennes. Selon lui, le freudisme serait lâart dâinventer en chaque homme un animal redoutable, Ă partir de signes tout Ă fait ordinaires; tels que les rĂȘves Cf. note sur lâinconscient », in ĂlĂ©ments de philosophie, Ăditions Gallimard, collection folio essais Alain veut bien Ă la rigueur parler dâinconscient, mais Ă condition quâon applique le terme au corps. Lâinconscient dĂ©signerait alors la mĂ©canique corporelle dont le fonctionnement nous est cachĂ©. Il est clair que le mĂ©canisme Ă©chappe Ă la conscience et lui fournit des rĂ©sultats par exemple jâai peur sans aucune notion des causes [âŠ] Lâinconscient est un effet de contraste dans la conscience » ibidem Alain compare le corps vivant Ă une machine cette comparaison du corps vivant Ă une machine est ancienne, puisquâelle remonte Ă Aristote. Dans les temps modernes, elle a Ă©tĂ© reprise par Descartes. Câest un raisonnement par analogie. Le mot mĂ©canisme renvoie Ă la thĂ©orie cartĂ©sienne des corps le corps est un morceau de lâĂ©tendue et il est soumis aux lois gĂ©nĂ©rales du mouvement. Le corps est soumis au dĂ©terminisme de la nature et on peut tout expliquer par le principe de causalitĂ©. La nature humaine, comme union de lâĂąme et du corps est inconsciente, mais lâessence de lâesprit, câest la conscience. Un psychisme inconscient est une contradiction dans les termes, mĂȘme si dans les faits une partie de notre conduite nous Ă©chappe. Ce qui est premier, câest la conscience et lâinconscient nâest que la nĂ©gation de la conscience, en toute rigueur, lâinconscient câest lâinconscience. En droit la conscience peut connaĂźtre tout ce qui se passe en elle. Si un individu est anxieux et quâil ignore la cause de son anxiĂ©tĂ©, alors il va inventer une sorte de monstre mythologique qui le possĂšde. Pour Alain, mythologiser lâinconscient est une faute morale. Le mot faute vient du verbe faillir et signifie chute. Câest une faute contre la raison et sa prĂ©tention Ă vouloir maĂźtriser lâexistence humaine. Alain, Ă©tant rationaliste, pense que la raison a ce pouvoir. Pour Alain, mĂȘme nos rĂȘves sont des expressions de la mĂ©canique corporelle ils nâont pas plus de sens que le bruissement des feuilles dâun arbre par le vent. Il refuse lâinterprĂ©tation des rĂȘves, les clĂ©s des songes et leur symbolisme facile. Il refuse lâinterprĂ©tation sexuelle des rĂȘves dĂ©fendue par Freud. Freud est accusĂ© de pansexualisme, notamment par Jung, car pour lui lâunique force qui est Ă lâĆuvre dans lâinconscient est la libido ou pulsion sexuelle. Laisser libre cours Ă son inconscient, câest se livrer Ă une idolĂątrie du corps, câest considĂ©rer son corps comme une divinitĂ©. Le vocabulaire dâAlain nâest pas seulement moral, mais il est aussi religieux, car lâidolĂątrie nâest plus seulement une faute, mais aussi un pĂ©chĂ©. B/ La mauvaise foi sartrienne Pour Sartre la thĂšse de Freud est incohĂ©rente LâinterprĂ©tation psychanalytique conçoit le phĂ©nomĂšne conscient comme la rĂ©alisation symbolique dâun dĂ©sir refoulĂ© par la censure. Notons que pour la conscience ce dĂ©sir nâest pas impliquĂ© dans sa rĂ©alisation symbolique. Pour autant quâil existe par et dans notre conscience il est uniquement ce pour quoi il se donne Ă©motion, dĂ©sir de sommeil, vol, phobie du laurier, etc. Sâil en Ă©tait autrement et si nous avions quelque conscience mĂȘme implicite de notre vĂ©ritable dĂ©sir, nous serions de mauvaise foi et le psychanalyste ne lâentend pas ainsi. Il en rĂ©sulte que la signification de notre comportement conscient est entiĂšrement extĂ©rieure Ă ce comportement lui-mĂȘme, ou, si lâon prĂ©fĂšre, le signifiĂ© est entiĂšrement coupĂ© du signifiant. Ce comportement du sujet est en lui-mĂȘme ce quâil est si nous appelons en lui-mĂȘme », ce quâil est pour soi mais il est possible de le dĂ©chiffrer par des techniques appropriĂ©es, comme on dĂ©chiffre un langage dĂ©crit. En un mot le fait conscient est par rapport au signifiĂ© comme une chose, effet dâun certain Ă©vĂ©nement, est par rapport Ă cet Ă©vĂ©nement par exemple comme les vestiges dâun feu allumĂ© dans la montagne sont par rapport aux ĂȘtres humains qui ont allumĂ© ce feu. Les prĂ©sences humaines ne sont pas contenues dans les cendres qui demeurent. Elles y sont liĂ©es par un rapport de causalitĂ© le rapport est externe, les vestiges du foyer sont passifs par rapport Ă cette relation causale comme tout effet par rapport Ă sa cause. Une conscience qui nâaurait pas acquis les connaissances techniques nĂ©cessaires ne pourrait pas saisir ces vestiges comme signes. En mĂȘme temps ces vestiges sont ce quâils sont, câest-Ă -dire quâils existent en soi en dehors de toute interprĂ©tation signifiante ils sont des morceaux de bois Ă demi calcinĂ©s, voilĂ tout. Pouvons-nous admettre quâun fait de conscience puisse ĂȘtre comme une chose par rapport Ă sa signification, câest-Ă -dire la recevoir du dehors comme une qualitĂ© extĂ©rieure â comme câest une qualitĂ© extĂ©rieure pour le bois brĂ»lĂ© dâavoir Ă©tĂ© brĂ»lĂ© par des hommes qui voulaient se rĂ©chauffer ? Il semble que dâabord le premier rĂ©sultat dâune semblable interprĂ©tation est de constituer la conscience en chose par rapport au signifiĂ©, câest admettre que la conscience se constitue en signification sans ĂȘtre consciente de la signification quâelle constitue. Il y a lĂ une contradiction flagrante, Ă moins que lâon ne considĂšre la conscience comme un existant du mĂȘme type quâune pierre ou quâune bĂąche. Mais dans ce cas il faut entiĂšrement renoncer au cogito cartĂ©sien et faire de la conscience un phĂ©nomĂšne secondaire et passif. Pour autant que la conscience se fait, elle nâest jamais rien que ce quâelle sâapparaĂźt. Si donc elle possĂšde une signification, elle doit la contenir en elle comme structure de conscience. Cela ne veut point dire que cette signification doive ĂȘtre parfaitement explicite. Il y a bien des degrĂ©s possibles de condensation et de clartĂ©. Cela veut dire seulement que nous ne devons pas interroger la conscience du dehors, comme on interroge les vestiges du foyer ou le campement, mais du dedans, quâon doit chercher en elle la signification. La conscience, si le cogito doit ĂȘtre possible, est elle-mĂȘme, le fait, la signification et le signifiĂ©21. » Sartre rejette lâinconscient freudien au nom de sa thĂ©orie de la libertĂ©. Lâhomme est pour soi » et non en soi ». Il est lâĂȘtre par qui les choses sont ce quâelles sont et rien de plus ; alors que lui, Ă©tant pour soi, nâest rien, nâest rien dâautre que la nĂ©gation de cet en soi. Lâhomme est donc libertĂ© absolue, inconditionnĂ©e de par son pouvoir de nĂ©gation. Il ne saurait trouver aucune excuse. Lâhomme qui se rĂ©fugie derriĂšre lâexcuse de ses passions est de mauvaise foi ». Sartre remplace donc lâinconscient freudien par la mauvaise foi. Quâest-ce que câest ? Laissons le sâexpliquer la censure, pour appliquer son activitĂ© avec discernement, doit connaĂźtre ce quâelle refoule. Si nous renonçons en effet Ă toutes les mĂ©taphores reprĂ©sentant le refoulement comme un choc de forces aveugles, force est bien dâadmettre que la censure doit choisir et, pour choisir, se reprĂ©senter. DâoĂč viendrait, autrement, quâelle laisse passer les impulsions sexuelles licites, quâelle tolĂšre que les besoins faim, soif, sommeil sâexpriment dans la claire conscience ? Et comment expliquer quâelle peut relĂącher sa surveillance, quâelle peut mĂȘme ĂȘtre trompĂ©e par les dĂ©guisements de lâinstinct ? Mais il ne suffit pas quâelle discerne les tendances maudites, il faut encore quâelle les saisisse comme Ă refouler, ce qui implique chez elle Ă tout le moins une reprĂ©sentation de sa propre activitĂ©. En un mot, comment la censure discernerait-elle les impulsions refoulables sans avoir conscience de les discerner ? Peut-on concevoir un savoir qui serait ignorance de soi ? Savoir, câest savoir quâon sait, disait Alain. Disons plutĂŽt tout savoir est conscience de savoir. Ainsi les rĂ©sistances du malade impliquent au niveau de la censure une reprĂ©sentation du refoulĂ© entant que tel, une comprĂ©hension du but vers quoi tendent les questions du psychanalyste et un acte de liaison synthĂ©tique [au cours de la cure psychanalytique, le malade mettrait en relation de façon forcĂ©ment consciente selon Sartre les reprĂ©sentations quâil se fait de ce quâil a refoulĂ© et lâexplication de ce refoulement vers laquelle le psychanalyste tenterait de lâorienter] par lequel elle compare la vĂ©ritĂ© du complexe refoulĂ© Ă lâhypothĂšse psychanalytique qui le vise. Et ces diffĂ©rentes opĂ©rations Ă leur tour impliquent que la censure est conscience de soi. Mais de quel type peut ĂȘtre la conscience de soi de la censure ? Il faut quâelle soit conscience dâĂȘtre conscience de la tendance Ă refouler, mais prĂ©cisĂ©ment pour nâen ĂȘtre pas conscience. Quâest-ce Ă dire sinon que la censure doit ĂȘtre de mauvaise foi ? La psychanalyse ne nous a rien fait gagner puisque, pour supprimer la mauvaise foi, elle a Ă©tabli entre lâinconscient et la conscience une conscience autonome et de mauvaise foi. Câest que ses efforts pour Ă©tablir une vĂ©ritable dualitĂ© â et mĂȘme une trinitĂ© Es, Ich, Ăber-Ich sâexprimant par la censure â nâont abouti quâĂ une terminologie verbale22. » La critique de Sartre montre quâil nâa pas compris Freud ou alors quâil est lui-mĂȘme de mauvaise foi. En effet pour Freud la censure est inconsciente. Elle ne saurait ĂȘtre consciente. Autrement dit lâhomme ne sait pas quâil rejette ou quâil refoule une idĂ©e dans son inconscient. Conclusion La thĂ©orie freudienne a Ă©tĂ© attaquĂ©e sous plusieurs angles. Toutes ces attaques visent ou bien Ă nier la rĂ©alitĂ© de lâinconscient freudien, ou bien Ă le dĂ©naturer, Ă la rĂ©duire Ă la mĂ©canique corporelle.. Quâest-ce quâil y a dâinsupportable dans la thĂ©orie freudienne pour expliquer ces attaques vĂ©hĂ©mentes ? Pourquoi refuser lâhypothĂšse de lâinconscient psychique ? Câest quâelle produit une blessure narcissique elle porte atteinte Ă la prĂ©tention de lâhomme Ă vouloir ĂȘtre le maĂźtre de son existence. Elle porte atteinte Ă la souverainetĂ© humaine. Lâhomme moderne, europĂ©en, se pense le sommet de la crĂ©ation; de mĂȘme quâil croyait que la Terre Ă©tait au centre de lâunivers. LâhypothĂšse de lâinconscient dĂ©centre lâhomme et le rend Ă©tranger Ă lui-mĂȘme. Il dĂ©couvre en lui des forces Ă©trangĂšres, occultes. Il devient Ă©tranger Ă ses propres yeux, ce qui ne manque pas de lâinquiĂ©ter durablement. LâĂȘtre humain prĂ©fĂšre alors ne pas savoir. Une des derniĂšres tentatives pour rĂ©duire lâinconscient psychique Ă du connu est de faire appel aux neurosciences. Mais les neurosciences vont confirmer lâexistence de lâinconscient freudien. C/ Freud et les neurosciences Les neurosciences visent un double objectif. Parvenir, grĂące Ă de nouvelles techniques dâimagerie cĂ©rĂ©brale IRMf et TEP Ă comprendre le fonctionnement du cerveau en temps rĂ©el ; et proposer de nouveaux traitements pour les maladies mentales qui ne seront plus que des dĂ©rĂšglement de la mĂ©canique cĂ©rĂ©brale. Câest toutefois mĂ©connaĂźtre la dimension sociale de la maladie mentale. La remise en question contemporaine de lâinconscient freudien par les neurosciences vise Ă soigner les troubles mentaux de maniĂšre plus efficace que la psychothĂ©rapie traditionnelle, mais certains, dans leur fantasmes dĂ©lirants voient dans les neurosciences une tentative dĂ©miurgique de crĂ©er un homme nouveau qui serait une machine biologique programmable Ă volontĂ©. ReconnaĂźtre ou non lâexistence de lâinconscient reprĂ©sente un enjeu de sociĂ©tĂ©. Avec les neurosciences, on espĂšre manipuler lâesprit et la volontĂ©. On veut donc porter atteinte Ă la libertĂ© fondamentale du sujet humain, Ă sa crĂ©ativitĂ©. Cf. lâarticle suivant de wikipedia. Lâinconscient constitue donc un refuge de la libertĂ© celle-ci se manifeste dans la crĂ©ation artistique visuelle ou musicale. Ce nâest pas hasard que la psychanalyse est interdite de pratique ou dâenseignement dans les Ă©tats autoritaires comme la Chine. Par son symptĂŽme, lâindividu rĂ©siste Ă lâordre totalitaire, dâoĂč la difficultĂ© des psychothĂ©rapies. Lâhomme moderne trouve dans son inconscient la force nĂ©cessaire pour rĂ©sister aux exigences de la sociĂ©tĂ© de consommation.. Or, il nây a pas dâautre limite Ă la consommation que la mort. Lâhomme ne peut se satisfaire dâune vie purement hĂ©doniste le bonheur ennuie. Conclusion gĂ©nĂ©rale La notion dâinconscient psychique est un enjeu considĂ©rable dans ce siĂšcle. Cet enjeu, nous pouvons nous le reprĂ©senter sous forme dâune alternative ou lâinconscient existe et lâhomme reste humain, mĂȘme dans les pire crimes; ou bien lâinconscient nâexiste pas et lâhomme devient une machine biologique programmable. 1RenĂ© Descartes, Ćuvres philosophiques, Ă©d F. AlquiĂ©, 3 vol., Paris, Garnier, Classiques Garnier », 1963-1973, rééd. 1997-1999 dĂ©sormais FA, II, p. 586. 2Descartes selon lâordre des raisons, t. I, sq et 94-103. 3AT VII 246 4Ă Arnauld, 29 juillet 1648 5AlquiĂ©, op. Cit. p. 652 et AT VII 214-15-22=IX-1, 166-167 6Lettre Ă Chanut, 6 juin 1647, Ă©dition citĂ©e, p. 1277 Beyssade, La philosophie premiĂšre de Descartes, Paris, Flammarion, 1979, p. 222. Marion, Sur le prisme mĂ©taphysique de Descartes,op. cit., citations p. 100-101. 10A. Goffart, Revue nĂ©o-scolastique, 7e annĂ©e, n°26, 1900, pp. 153-172 11Descartes, Lettre Ă Ălisabeth, 6 octobre1645, La Pléïade, p. 1212. 12Lettre Ă Chanut, 6 juin 1647, La Pléïade, p. 1277. 13Entretiens mĂ©taphysiques, I, 1. 14IntĂ©ressants, captivants 15aussitĂŽt 16Anthropologie du point de vue pragmatique, § 5 1798 17Le monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation, SupplĂ©ment au chapitre 19 du livre II 18 Une difficultĂ© de la psychanalyse 1917 19 Cette partie la plus ancienne de lâappareil psychique reste, tout au long de la vie, la plus importante. Câest par son Ă©tude quâa commence la recherche psychanalytique. 21Esquisse dâune thĂ©orie des Ă©motions 1939 22LâĂtre et le NĂ©ant 1943
Ă©chappeĂ la conscience, sâil est nĂ©cessairement cachĂ©, masquĂ©, dĂ©robĂ© Ă la conscience thĂ©tique, positionnelle dâobjet, il ne peut ĂȘtre quâune hypothĂšse commode pour la conscience, purement thĂ©orique sans quâon puisse affirmer que quelque chose de rĂ©el correspond effectivement Ă cette idĂ©e. Affirmer lâinconscient ne
âȘ La conscience â Ătre conscient, est-ce savoir ? â Faut-il se mĂ©fier de sa conscience ? â La conscience de soi est-elle une connaissance ? â La conscience nâest-elle tournĂ©e que vers elle-mĂȘme ? â La conscience peut-elle ĂȘtre un fardeau ? â La conscience peut-elle ĂȘtre un obstacle pour lâaction ? â Peut-on Ă©chapper aux exigences de la conscience ? â Peut-on parvenir Ă une complĂšte conscience de soi ? â Peut-on penser sans sentir ? â Sommes-nous conscients ou avons-nous Ă nous rendre conscients ? â Suis-je le mieux placĂ© pour me connaĂźtre ? âȘ La conscience et lâart â Lâart transforme-t-il notre conscience du rĂ©el ? â LâexpĂ©rience de lâĆuvre dâart modifie-t-elle la conscience que nous avons du monde ? â La crĂ©ation artistique est-elle seulement lâexpression dâune subjectivitĂ© ? âȘ La conscience et le bonheur â La conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle Ă notre bonheur ? â La conscience fait-elle le malheur de lâhomme ? â La conscience fait-elle obstacle Ă notre bonheur ? â Peut-on ĂȘtre heureux sans le savoir ? âȘ La conscience et le devoir â Suffit-il dâavoir bonne conscience pour ĂȘtre sĂ»r dâagir moralement ? â Suffit-il dâĂȘtre conscient de ses actes pour en ĂȘtre responsable ? â Suis-je le seul Ă savoir ce que je dois faire ? âȘ La conscience et lâĂtat â Le citoyen doit-il obĂ©ir Ă lâĂtat ou Ă sa conscience ? â Que vaut la loi du cĆur contre la loi de lâĂtat ? âȘ La conscience et lâinconscient â LâhypothĂšse de lâinconscient est-elle nĂ©cessaire Ă la connaissance de soi ? â LâhypothĂšse de lâinconscient exclut-elle toute connaissance de soi ? â Lâinconscient nâest-il quâun moindre degrĂ© de conscience ? â Lâinconscient nâest-il quâune conscience obscurcie ? â Lâinconscient pense-t-il ? â Peut-on agir inconsciemment ? â Peut-on concevoir une conscience sans inconscient ? â Peut-on sâexcuser en disant jâai agi inconsciemment » ? â Puis-je ne pas savoir ce que je fais ? â Une pensĂ©e peut-elle ĂȘtre inconsciente ? âȘ La conscience et la justice â Ressentir lâinjustice mâapprend-il ce qui est juste ? âȘ La conscience et le langage â Nâexprime-t-on que ce dont on a conscience ? â Penser, est-ce se parler Ă soi-mĂȘme ? â Peut-on ne pas savoir ce que lâon dit ? â Sait-on toujours ce que lâon dit ? â Sans langage, puis-je prendre conscience de moi-mĂȘme ? âȘ La conscience et la libertĂ© â La conscience dâĂȘtre libre peut-elle ĂȘtre illusoire ? â La conscience de soi rend-elle libre ? â La conscience est-elle ce qui me rend libre ? â La conscience est-elle source de libertĂ© ou de contrainte ? â La conscience implique-t-elle la maĂźtrise de soi ? â Prendre conscience, est-ce se libĂ©rer ? â Suffit-il de prendre conscience de ce qui nous dĂ©termine pour nous en libĂ©rer ? â Toute prise de conscience est-elle libĂ©ratrice ? âȘ La conscience et la raison â Le doute est-il une force ou une faiblesse ? â Peut-on penser sans douter ? âȘ La conscience et le travail â Le travail permet-il de prendre conscience de soi ? âȘ La conscience et la vĂ©ritĂ© â La conscience peut-elle nous tromper ? â Peut-on se mentir Ă soi-mĂȘme ? â Sommes-nous tels que nous croyons ĂȘtre ? âȘ La conscience et autrui â Avons-nous besoin dâautrui pour avoir conscience de nous-mĂȘmes ? â Comment sait-on quâun autre ĂȘtre est conscient ? â Est-ce dans la solitude quâon prend conscience de soi ? â Faut-il sâidentifier Ă autrui pour le comprendre ? â Prendre conscience de soi, est-ce devenir Ă©tranger Ă soi ? â Puis-je ĂȘtre moi-mĂȘme sans le regard dâautrui ? âȘ La conscience et la croyance â Faut-il se mĂ©fier des Ă©vidences ? â La conscience est-elle source dâillusions ? âȘ La conscience et le dĂ©sir â Les hommes savent-ils ce quâils dĂ©sirent ? â Sommes-nous conscients de ce que nous dĂ©sirons ? âȘ La conscience et lâesprit â Est-ce par lâintĂ©rioritĂ© quâil faut dĂ©finir lâesprit ? â Peut-on penser par soi-mĂȘme sans penser contre soi-mĂȘme ? âȘ La conscience et lâhistoire â Les hommes savent-ils lâhistoire quâils font ? âȘ La conscience et la loi â Puis-je, au nom de ma conscience, refuser de me soumettre aux lois ? âȘ La conscience et la morale â Agir selon sa conscience, est-ce agir selon ses valeurs personnelles ? â Avoir bonne conscience, est-ce un signe suffisant de moralitĂ© ? â Faut-il se connaĂźtre soi-mĂȘme pour bien agir ? â Peut-on ĂȘtre immoral sans le savoir ? â Suffit-il de suivre sa conscience pour ĂȘtre dans son droit ? âȘ La conscience et le rĂ©el â Connaissons-nous immĂ©diatement le rĂ©el ? âȘ La conscience et la sociĂ©tĂ© â La conscience de lâindividu nâest-elle que le reflet de la sociĂ©tĂ© Ă laquelle il appartient ? â La sociĂ©tĂ© peut-elle ĂȘtre rendue responsable des illusions de notre conscience ? âȘ La conscience et le sujet â De quoi parle-t-on quand on dit je » ? â Faut-il apprendre Ă se connaĂźtre soi-mĂȘme ? â Lâhomme est-il condamnĂ© Ă se faire des illusions sur lui-mĂȘme ? â La conscience de soi est-elle trompeuse ? â La conscience fait-elle de moi ce que je suis ? â La conscience peut-elle nous cacher ce que nous sommes ? â Le sujet se dĂ©finit-il par sa conscience ? â Peut-on ĂȘtre en conflit avec soi-mĂȘme ? â Peut-on se connaĂźtre soi-mĂȘme ? â Peut-on se voir tel que lâon est ? â Pourquoi chercher Ă se connaĂźtre soi-mĂȘme ? â Pourquoi faudrait-il chercher Ă se connaĂźtre soi-mĂȘme ? â Pourquoi vouloir se connaĂźtre ? â Que peut-on savoir de soi ? â Suis-je ce que jâai conscience dâĂȘtre ? â Suis-je ce que je crois ĂȘtre ? â Suis-je le mieux placĂ© pour me connaĂźtre moi-mĂȘme ? âȘ La conscience et lâhomme â Est-ce par la conscience quâil faut dĂ©finir lâhomme ?
Linconscient est-il une vĂ©ritable connaissance scientifique ou n'est-ce qu'une hypothĂšse ? Sujets / Le sujet / L'inconscient / Un dĂ©but de problĂ©matisation Nous ne saisissons pas toujours immĂ©diatement le sens de nos passions voire mĂȘme de nos actions. Notre conscience nâaperçoit pas non plus toujours chacune des modifications quâen tant que corps inscrit dans le
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Ilinvite d'abord le candidat à déterminer ce que Freud entend précisément par l'inconscient : n'est-il qu'une conscience obscurcie, c'est-à -dire une moindre conscience (ce qui, par exemple, dans notre vie psychique, est inaperçu faute d'attention), ou bien l'inconscient est-il une instance spécifique distincte de la conscience ?
VLaiPm. 5ojfnt6tc9.pages.dev/4675ojfnt6tc9.pages.dev/4305ojfnt6tc9.pages.dev/3105ojfnt6tc9.pages.dev/1615ojfnt6tc9.pages.dev/1585ojfnt6tc9.pages.dev/4405ojfnt6tc9.pages.dev/805ojfnt6tc9.pages.dev/391
l inconscient n est il qu une conscience obscurcie